En fait, ce n'est pas seulement son crâne qui fut ramené en France ; ce passage est inspiré de l'"Histoire scientifique et militaire de l'expédition française en Égypte", de Reybaud (1830-1836) :
"Le chirurgien Larrey, ayant réclamé son cadavre, le disséqua et le donna, à son retour d'Egypte, au Cabinet de l'Ecole-de-Médecine de Paris. Comme on peut le croire, nos phrénologistes modernes ont étudié son crâne, et les bosses du meurtre et du fanatisme religieux y paraissent en effet fort saillantes."
Témoignage de Larrey (Mémoires de chirurgie militaire et campagnes) déjà donné plus haut dans ce fil :
"Le courage et le sang froid avec lequel [Sulayman] se laissa brûler la main droite et empaler étonnent l'homme sensible, et prouvent combien la ferme volonté de l'individu influe sur les sensations physiques. Il vécut environ quatre heures, au milieu des plus cruelles souffrances, sans faire entendre une seule plainte. La brûlure de la main s'était portée jusqu'aux os ; et le pal, après avoir dilacéré les viscères du bas-ventre, les nerfs et les vaisseaux, avait fracturé l'os sacrum, deux vertèbres lombaires, et s'était implanté dans le canal vertébral. Je me suis convaincu de ces faits par l'inspection que je fis, quelques temps après, de son cadavre, quoique déjà desséché : j'en ai déposé le squelette au muséum d'histoire naturelle."