Voilà , comme j'envie son expérience je fais partie des souscripteurs et à ce titre reçois un compte rendu de son parcours .
Ayant moi même fait un petit raid en 2003 ( Paris-Deauville ) pour commémorer le même raid un siècle plus tôt et remporté par le lieutenant Bausil à une moyenne de 19km/h alors que nous avons mis 3 jours et demi , je retrouve dans ses écrits les mêmes surprises et déceptions .
Les surprises viennent des difficultés de circulation , les routes sont les mêmes axes qu'autrefois mais aménagées pour les automobiles et pas pour les vélos ou les chevaux . la glissière étant l'obstacle le plus redoutable .
La déception vient du désert humain ( voir les Chemins Noirs de Sylvain Tesson ou Remonter la Marne de JP kauffmann ) , les campagnes comme les centres villes sont déserts , il faut se rendre sur les parkings des grandes surfaces pour voir du monde et là le contact est plutôt dur

La reconstitution napoléonienne a au contraire , pour ceux qui se sont donnés la peine de prendre un peu de temps , permis de concilier les 2 .
Bon nombre d'axes sont restés intacts et praticables , ( le dernier ; Golfe Juan- Grenoble mais beaucoup de routes en Russie ou en Moravie mais également pour la campagne de France ou de Belgique , offrent une réelle liberté à cheval )
Côté humain également , les évènements liés à l'Empire restent vivaces localement et les populations sont toujours curieuses quand elles ne témoignent pas elles-mêmes des légendes orales .
Bref ce pauvre Gaspard aurait du suivre les traces de Napoléon plutôt que celles de Montaigne ! Pour ceux qui comme moi n'ont pas fait le programme Erasmus , les bicentenaires ont permis de rencontrer quantité d'Européens curieux au travers d'une histoire commune d'échanger avec leurs contemporains et surtout contemporains de tous milieux , comme à l'armée en fait .

