Il y avait bien Charles-Lucien Bonaparte, bien connu des ornithos ; mais le petit avait tout juste dix ans et était de l'autre côté de la Manche...
En matière d'Histoire Naturelle, quoi de mieux qu'un bon livre de Buffon ?
Incontournable Buffon, mais en matière d’avifaune et, bien évidemment, pour le côté napoléonien, ma préférence va à l’ornithologue Charles-Louis Bonaparte (1803-1857), prince de Canino et de Musignano, fils de Lucien.
A ce propos, on peut observer en France, mais très occasionnellement, deux espèces aviaires, d’origine nord-américaine, portant le nom de Bonaparte (justement en hommage à Charles-Louis) : une mouette (Mouette de Bonaparte, Chroicocephalus philadelphia) et un bécasseau (Bécasseau de Bonaparte ; actuellement Bécasseau à croupion blanc, Calidris fuscicollis).
Cambacérès aurait du recruter un ornithologue, ou à défaut, un Alsacien.....voire un ornithologue alsacien !
Heureusement qu'il ne faut seulement compter sur les Alsaciens pour s'intéresser à la cigogne blanche.
Ici, sous d'autres latitudes, conté par Coignet (Cahiers) :
"Nous arrivâmes au pont d’Irun.
Nos camarades furent dénicher un nid de cigognes et prirent les deux petits. Les autorités vinrent les réclamer au colonel ; l’alcade lui dit de les rendre parce que ces animaux étaient nécessaires dans leur climat pour détruire les serpents et les lézards, qu’il y avait peine de galères dans leur pays pour qui tue les cigognes. Aussi l’on en voit partout ; les plaines en sont couvertes, et elles se promènent dans les villes ; on leur monte de vieilles roues sur des poteaux très élevés, et elles font leurs nids sur les pignons des édifices."
Et Victor Hugo évoque lui aussi la cigogne. Parmi d'autres poèmes :
La captive
Si je n'étais captive,
J'aimerais ce pays,
Et cette mer plaintive,
Et ces champs de maïs,
Et ces astres sans nombre,
Si le long du mur sombre
N'étincelait dans l'ombre
Le sabre des spahis.
Je ne suis point tartare
Pour qu'un eunuque noir
M'accorde ma guitare,
Me tienne mon miroir.
Bien loin de ces Sodomes,
Au pays dont nous sommes,
Avec les jeunes hommes
On peut parler le soir.
Pourtant j'aime une rive
Où jamais des hivers
Le souffle froid n'arrive
Par les vitraux ouverts,
L'été, la pluie est chaude,
L'insecte vert qui rôde
Luit, vivante émeraude,
Sous les brins d'herbe verts.
Smyrne est une princesse
Avec son beau chapel ;
L'heureux printemps sans cesse
Répond à son appel,
Et, comme un riant groupe
De fleurs dans une coupe,
Dans ses mers se découpe
Plus d'un frais archipel.
J'aime ces tours vermeilles,
Ces drapeaux triomphants,
Ces maisons d'or, pareilles
A des jouets d'enfants ;
J'aime, pour mes pensées
Plus mollement bercées,
Ces tentes balancées
Au dos des éléphants.
Dans ce palais de fées,
Mon coeur, plein de concerts,
Croit, aux voix étouffées
Qui viennent des déserts,
Entendre les génies
Mêler les harmonies
Des chansons infinies
Qu'ils chantent dans les airs !
J'aime de ces contrées
Les doux parfums brûlants,
Sur les vitres dorées
Les feuillages tremblants,
L'eau que la source épanche
Sous le palmier qui penche,
Et la cigogne blanche
Sur les minarets blancs.
J'aime en un lit de mousses
Dire un air espagnol,
Quand mes compagnes douces,
Du pied rasant le sol,
Légion vagabonde
Où le sourire abonde,
Font tournoyer leur ronde
Sous un rond parasol.
Mais surtout, quand la brise
Me touche en voltigeant,
La nuit j'aime être assise,
Etre assise en songeant,
L'oeil sur la mer profonde,
Tandis que, pâle et blonde,
La lune ouvre dans l'onde
Son éventail d'argent.
A propos de terres d'Islam, un passage de "Voyage dans la Basse et la Haute Egypte pendant les campagnes du général Bonaparte"de Denon :
"Nous trouvâmes le Nil plus peuplé que jamais de toutes sortes d'oiseaux d'eau ; les pélicans l'habitaient depuis un mois; les cigognes , les demoiselles de Numidie, toutes les espèces de canards, de râles et de butors, couvraient les îles que le fleuve n'avait pas encore submergés."
Et ici, toujours de Denon, une vue du temple d'Horus à Edfou :
Et dans le ciel, un vol de cigognes. Si, si, je vous assure, il faut avoir l'oeil fin, mais ce sont bien (dixit Denon) des cigognes.
La résolution n'est pas bonne, mais ne voit-on pas dans la prairie les cigognes qui se trouvaient à la Malmaison pour le plus grand plaisir de Joséphine ?
Les cigognes de Malmaison venaient de Strasbourg.
Et comme on en est à parler d'Alsace et de Joséphine, voici le pavillon Joséphine, dans le parc de l'Orangerie, justement à Strasbourg.
Une plaque du Souvenir napoléonien nous dit ceci :
« Orangerie Joséphine – pavillon construit en 1805-1806 et dédié à l'Impératrice Joséphine. Les fêtes offertes à la souveraine par la ville de Strasbourg en 1809 s'y déroulèrent en sa présence. Incendié accidentellement en été 1968, il fut reconstruit à l'identique. »
Le bâtiment en question :
De bien gros nids sur les cheminées...
Petit zoom :
Souvent on s'est demandé qui était l'héritiére de la cavalerie entre l'arme blindée ou l'aviation
on trouvera des cavaliers un peu partout reconvertis dans tout ce qui est casse-cou.
l'Escadrille 12 dite des Cigognes ( pourquoi ) en contient pas mal.
À la mort de Guynemer , le constructeur de moteur d'avion Hispano Suiza ( futur Safran dont le cours s'effondre en ce moment )
reprendra le symbole de la cigogne pour ses voitures de luxe
la webcam installée dans la ville de Sarralbe en Lorraine!
Vous cherchez quelque chose d'agréable, de relaxant et de mignon à regarder ? Ne cherchez plus et découvrez la vie de Marie et Hans, un couple de cigognes installé à Sarralbe en Moselle. Une webcam permet de les regarder couver leur quatre oeufs sur le toit de la mairie.
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Pourquoi ? Parce cet échassier présente deux caractéristiques essentielles pour un aviateur lors de la guerre de 14 : il vole et il est le symbole de l'Alsace.
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