Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
Modérateur : Général Colbert
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
Sur le Champ de Mars de Valence, la statue du général Championnet fut déboulonnée et descendue de son piédestal en avril 1944 :
Les 2 500 kg de bronze de la statue furent sauvés des appétits allemands par M. Reboul, secrétaire général de la mairie, et M. Caillet, conservateur du musée de la ville, qui négocièrent l'autorisation d'en faire un moulage avant cession et destruction. Transportée au musée, la statue fut enterrée sous les pavés de la cour pour n'en ressortir qu'en novembre 1944.
Cordialement

Les 2 500 kg de bronze de la statue furent sauvés des appétits allemands par M. Reboul, secrétaire général de la mairie, et M. Caillet, conservateur du musée de la ville, qui négocièrent l'autorisation d'en faire un moulage avant cession et destruction. Transportée au musée, la statue fut enterrée sous les pavés de la cour pour n'en ressortir qu'en novembre 1944.
Cordialement
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
A Frosinone, à défaut de déboulonner Championnet, on s'en moque et on le brûle :Demi-solde a écrit : ↑09 juin 2019, 11:50Sur le Champ de Mars de Valence, la statue du général Championnet fut déboulonnée et descendue de son piédestal en avril 1944
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
Autre statue disparue dont les hauts fourneaux de l'Histoire, "La Marseillaise" déboulonnée à Agen en 1942 :
Mais l'énergie de quelques passionnés a permis tout récemment, en 2018, l'installation d'une nouvelle "Marseillaise" :



Cordialement

Mais l'énergie de quelques passionnés a permis tout récemment, en 2018, l'installation d'une nouvelle "Marseillaise" :


Cordialement
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
En bronze ou en résine ?
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
En bronze, par les ateliers de la Fonderie des Cyclopes à Mérignac.

"La Marseillaise" en cire a été exécutée grâce à...

... la jumelle de la statue d'Agen, sise à Riom :

Cordialement
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
Championnet est en fait associé à Frosinone plutôt par un événement heureux où l'on vit à nouveau la cité célébrer ses fêtes locales (avec Championnet en invité) après des événements tragiques. Si Championnet est brûlé a cette occasion, c'est par tradition et non pour exprimer une quelconque haine vis à vis de ce général.
Pour ce qui est de la répression des mouvements insurrectionnels évoqués plus haut, voici ce qu'on pouvait lire dans le Moniteur :
« Je reçois à l'instant la nouvelle officielle que la ville de Frosinone vient d'être soumise. Les troupes françaises et polonaises ont parfaitement fait leur devoir. Le major polonais Nadaisky est entré le premier dans la ville.
L'évêque de Veroli est venu en députation apporter la soumission de cette ville, et demander pardon pour les habitants ; on y mettra garnison aujourd'hui. Le peu de rebelles qui ont échappé sont rentrés dans leurs villages, ou ont fui dans leurs montagnes. Une police bien ordonnée suffira pour les purger.
J’espère avoir bientôt à vous annoncer la fin de la malheureuse et cruelle guerre du Circéo. »
(Lettre de Macdonald publiée par le Moniteur du 29 août 1798)
« Nous éprouvâmes encore une plus vigoureuse résistance au pied du rocher sur lequel est bâti Frosinone. Son escarpement ne fut point un obstacle pour nos troupes : elles gravirent à travers un feu très vif de mitraille et de mousqueterie, jusques à la porte de la ville ; il fallut monter à bras une pièce de canon pour la jeter bas ; on y réussit ; la porte fut enfoncée ; un prêtre, le sabre à la main, commandait les insurgés qui la gardaient ; lui et les siens furent tués à coups de baïonnettes. Nos troupes pénétrèrent dans la ville , toutes les maisons étaient crénelées ; nous eûmes beaucoup à souffrir du feu qu'elles vomissaient. Nous recourûmes aux torches , et ce qui voulut échapper aux flammes périt par le fer de nos soldats. Le sang français a coulé , mais sa vengeance a puni le crime. Tout ce qui a été trouvé en armes a été passe au fil de l'épée. »
(Moniteur, 30 août 1798)
Pour ce qui est de la répression des mouvements insurrectionnels évoqués plus haut, voici ce qu'on pouvait lire dans le Moniteur :
« Je reçois à l'instant la nouvelle officielle que la ville de Frosinone vient d'être soumise. Les troupes françaises et polonaises ont parfaitement fait leur devoir. Le major polonais Nadaisky est entré le premier dans la ville.
L'évêque de Veroli est venu en députation apporter la soumission de cette ville, et demander pardon pour les habitants ; on y mettra garnison aujourd'hui. Le peu de rebelles qui ont échappé sont rentrés dans leurs villages, ou ont fui dans leurs montagnes. Une police bien ordonnée suffira pour les purger.
J’espère avoir bientôt à vous annoncer la fin de la malheureuse et cruelle guerre du Circéo. »
(Lettre de Macdonald publiée par le Moniteur du 29 août 1798)
« Nous éprouvâmes encore une plus vigoureuse résistance au pied du rocher sur lequel est bâti Frosinone. Son escarpement ne fut point un obstacle pour nos troupes : elles gravirent à travers un feu très vif de mitraille et de mousqueterie, jusques à la porte de la ville ; il fallut monter à bras une pièce de canon pour la jeter bas ; on y réussit ; la porte fut enfoncée ; un prêtre, le sabre à la main, commandait les insurgés qui la gardaient ; lui et les siens furent tués à coups de baïonnettes. Nos troupes pénétrèrent dans la ville , toutes les maisons étaient crénelées ; nous eûmes beaucoup à souffrir du feu qu'elles vomissaient. Nous recourûmes aux torches , et ce qui voulut échapper aux flammes périt par le fer de nos soldats. Le sang français a coulé , mais sa vengeance a puni le crime. Tout ce qui a été trouvé en armes a été passe au fil de l'épée. »
(Moniteur, 30 août 1798)
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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
Cyril Drouet a écrit : ↑14 juin 2019, 18:24Championnet est en fait associé à Frosinone plutôt par un événement heureux où l'on vit à nouveau la cité célébrer ses fêtes locales (avec Championnet en invité) après des événements tragiques. Si Championnet est brûlé a cette occasion, c'est par tradition et non pour exprimer une quelconque haine vis à vis de ce général.
Le 26 juillet 1798, la population de Frosinone se révolta et chassa la garnison française. Une troupe dirigée par le général Girarban repris alors Frosinone sans pitié, avec, comme évoqué par Cyril Drouet, le massacre de nombreux habitants.
Malgré ces évènements, le carnaval fut célébré l'année suivante ; les habitants des Frosinone envoyèrent un messager à Anagni où était posté le général Championnet, annonçant que la ville s'était à nouveau révoltée. La foule, rassemblée pour attendre les Français, criait à chaque bruit de sabots "Esseglie, esseglie, esseglie... !" ("Il arrive, il arrive, il arrive... !" en patois). Puis finalement "Esseglie, esseglie, esseglie... Eccuglie... !"
Lorsque Championnet arriva à Frosinone, il se trouva plongé dans un climat ridicule et carnavalesque. Il comprit alors qu’on se moquait de lui, mais, intelligemment, il ne le prit pas mal et se mêla à la foule en buvant le vin rouge traditionnel et en mangeant les "fini fini", plat typique de Frosinone.
Les soldats français reçurent alors des tonneaux de vin rouge en cadeau et depuis Championnet est devenu un symbole du Carnavale Storico de Frosinone.
Chaque année, en effet, une marionnette déguisée en général français ivre tenant une assiette de "fini fini" est célébrée et portée sur un chariot dans les rues du centre historique...
... au milieu d'une foule armée de feuilles d'agave...


... puis incendiée en fin de journée ; Championnet remplaçant, à Frosinone, la traditionnelle marionnette des puissants dont on se moque lors des carnavals.


Cordialement
Malgré ces évènements, le carnaval fut célébré l'année suivante ; les habitants des Frosinone envoyèrent un messager à Anagni où était posté le général Championnet, annonçant que la ville s'était à nouveau révoltée. La foule, rassemblée pour attendre les Français, criait à chaque bruit de sabots "Esseglie, esseglie, esseglie... !" ("Il arrive, il arrive, il arrive... !" en patois). Puis finalement "Esseglie, esseglie, esseglie... Eccuglie... !"
Lorsque Championnet arriva à Frosinone, il se trouva plongé dans un climat ridicule et carnavalesque. Il comprit alors qu’on se moquait de lui, mais, intelligemment, il ne le prit pas mal et se mêla à la foule en buvant le vin rouge traditionnel et en mangeant les "fini fini", plat typique de Frosinone.

Les soldats français reçurent alors des tonneaux de vin rouge en cadeau et depuis Championnet est devenu un symbole du Carnavale Storico de Frosinone.

Chaque année, en effet, une marionnette déguisée en général français ivre tenant une assiette de "fini fini" est célébrée et portée sur un chariot dans les rues du centre historique...

... au milieu d'une foule armée de feuilles d'agave...



... puis incendiée en fin de journée ; Championnet remplaçant, à Frosinone, la traditionnelle marionnette des puissants dont on se moque lors des carnavals.



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Re: Faut-il déboulonner nos grands hommes ?
Il s'agit en fait de Girardon.Demi-solde a écrit : ↑15 juin 2019, 18:44Cyril Drouet a écrit : ↑14 juin 2019, 18:24Championnet est en fait associé à Frosinone plutôt par un événement heureux où l'on vit à nouveau la cité célébrer ses fêtes locales (avec Championnet en invité) après des événements tragiques. Si Championnet est brûlé a cette occasion, c'est par tradition et non pour exprimer une quelconque haine vis à vis de ce général.Le 26 juillet 1798, la population de Frosinone se révolta et chassa la garnison française. Une troupe dirigée par le général Girarban repris alors Frosinone sans pitié, avec, comme évoqué par Cyril Drouet, le massacre de nombreux habitants
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