Le Briquet a écrit : ↑30 oct. 2017, 22:45
ar le résultats de la bataille n'est pas tellement le fait d'erreurs de Napoléon ou de la clairvoyance de l'Archiduc Charles (qui fut tout de même un bon commandant en chef, notamment à Wagram), mais bien de la clairvoyance d'un officier autrichien qui prit seul l'initiative d'envoyer des barques puis le moulin flottant contre les ponts !
C'est cet homme le "héros" de la journée, c'est lui qui offre un sursis inespéré à son armée.
La rupture fut en effet un évènement majeur, comme l’indique le 21e Bulletin (22 juin 1809) :
"A Esling , 90 000 hommes ont été battus et contenus par 30 000 Français, qui les auraient mis dans une complète déroute et détruits , sans l'événement des ponts qui a produit le défaut de munitions."
Le 10e Bulletin du 23 mai en rappelle le contexte :
« C'en était fait de l'armée autrichienne, lorsqu'à sept heures du matin un aide de camp vint annoncer à l'Empereur que, la crue subite du Danube ayant mis à flot un grand nombre de gros arbres et de radeaux coupés et jetés sur les rives dans les événements qui ont eu lieu lors de la prise de Vienne, les ponts qui communiquaient de la rive droite à la petite île et de celle-ci à l'île d'In-der-Lobau venaient d'être rompus. Cette crue périodique, qui n'a ordinairement lieu qu'à la mi-juin par la fonte des neiges, a été accélérée par la chaleur prématurée qui se fait sentir depuis quelques jours. »
Oubliés donc ici les brûlots envoyés sur les flots à dessein par le capitaine de génie autrichien von Magdebourg.
Une polémique allait naître avec la publication, en 1816, de Considérations sur l’art de la guerre. Dans cet ouvrage, Rogniat donnait en effet une toute version que celle rapportée par Napoléon dans ses bulletins:
« Le prince Charles ne s'oppose point au passage de la tête de notre armée; il se tient sur le bord du fleuve, à une lieue au-dessus de notre pont, et là, il fait préparer de gros bateaux, d'énormes radeaux et une grande quantité de brûlots. Quand il s'aperçoit que la moitié, à-peu-près, de notre armée est sur la rive gauche, il lance au gré d'un courant rapide toutes ces machines rassemblées d'avance, qui, venant heurter notre pont, l'entraînent et le détruisent entièrement. Notre armée se trouve alors séparée en deux par un fleuve de quatre cents toises de large, sans communication de l'une à l'autre rive. Il nous attaque dans cette cruelle situation avec cent mille hommes contre quarante-cinq mille, et après deux jours de combats opiniâtres et sanglants, privés de nos parcs de réserve restés sur la rive droite, sans espoir de rétablir nos communications avec le reste de notre armée, nous sommes contraints de céder au nombre, et de nous réfugier dans une île du Danube, l'île de Lobau »
L’ouvrage arriva à Sainte-Hélène. Il ne pouvait laisser indifférent Napoléon qui annota le passage donné plus haut en ces termes :
« Ce ne fut pas le prince Charles qui coupa nos ponts, ce fut le Danube qui, en trois jours, hausse de quatorze pieds. »
(Montholon, Mémoires pour servir a l'histoire de France sous Napoléon)
Napoléon évoque bien par la suite (comme dans le Bulletin du 23 mai 1809) des embarcations emportées naturellement (et non intentionnellement) par les eaux (« au moment de l’évacuation de Vienne, les Autrichiens avaient incendié beaucoup de bateaux, qui soulevés par la crue du fleuve, allaient frapper contre les pontons »), mais il n’en dit pas plus et insiste sur le faits que les ponts furent bien emportés par « la force du courant ».
Marbot s’éleva également contre le livre de Rogniat dans « Remarques critiques sur l’ouvrage de M. le lieutenant général Rogniat » (1820) :
"M. le général Rogniat étant amené par le sujet qu'il traite à parler des ruses de guerre, cite encore la bataille d'Essling, et prétend que le prince Charles avait conçu d'avance le projet de couper notre pont sur le Danube, lorsqu'une partie de notre armée l'aurait passé
[…]
M. le général attribue, avec tout aussi peu d'exactitude et de fondement, notre échec d'Essling à un autre stratagème, quoiqu'il soit prouvé que le hasard seul présida à l'événement qui décida de cette journée.
C'est vraiment à la rupture de nos ponts qu'il faut attribuer la perte de la bataille d'Essling; mais cette rupture n'avait pas été préméditée d'avance par le prince Charles, et si en soutenant le contraire, M. le général Rogniat prétend faire l'éloge du prince autrichien, je doute que celui-ci veuille l'accepter;
1°parce que le fait cité par le général Rogniat est totalement contraire à la vérité;
2° parce que ce serait prêter au prince Charles une faute qu'il n'a pas faite.
Pour nous en convaincre, rappelons les faits. Le 21 mai, à trois heures du soir, les Français n'avaient encore sur la rive gauche du Danube que le corps d'infanterie du maréchal Masséna et celui de cavalerie du maréchal Bessières; ces deux corps, dont les forces réunies s'élevaient de 10 à 15 mille hommes présents sous les armes, occupaient Essling et Aspern, ayant derrière eux l'île de Lobau, et le grand pont du Danube qui unissait l'île à la rive droite près du village d'Ebersdorf: nous avions sur cette rive droite, mais encore à quelques lieues en arrière du pont, les trois quarts de notre armée, c'est-à-dire les corps des maréchaux Lannes, Davoust, la garde, une partie de la cavalerie et plusieurs divisions de la confédération, etc., etc., etc., ces corps n'étant pas arrivés à Ebersdorf lorsque ceux des maréchaux Masséna et Bessières eurent défilé, il y eut une telle lacune dans l'arrivée des troupes sur le champ d’Essling, que les ponts furent déserts depuis trois heures du soir du 21, jusques au coucher du soleil. Ce fut pendant cet intervalle que le prince Charles essaya de refouler notre tête de colonne, qu'il attaqua avec impétuosité, en dirigeant son principal effort sur Aspern où le combat fut des plus vifs. Or, je le demande à tous les militaires; est-il possible de croire que si le prince autrichien eût cru alors avoir en son pouvoir les moyens de couper les ponts, il n'eût pas saisi ce moment ? Il me semble que c'était l'instant favorable; car lorsqu'on tend une embuscade en arrière d'un défilé, il est reconnu en principe, tout aussi bien pour une armée que pour le plus petit parti, qu'il ne faut laisser passer que le nombre d'ennemis qu'on est certain, en proportion de ses forces, de pouvoir battre, non-seulement à coup sûr, mais encore battre facilement, et sans perdre beaucoup de monde; or, le général autrichien en coupant les ponts le 21 au soir, au moment de son attaque, aurait été assuré, non-seulement de battre les 25 mille hommes que nous avions sur la rive gauche du Danube, mais même de les forcer tôt on tard, et presque sans coup férir, à mettre bas les armes, puisqu'il leur coupait le chemin de la retraite, leur ôtait tout espoir d'être secouru, et les attaquait avec 100 mille hommes : et il me semble que 25 mille Français avec leurs canons, armes, chevaux, etc., etc., étaient une assez belle proie pour que le général autrichien dût s'en contenter ! Mais pour les prendre aisément, il ne fallait pas en laisser passer davantage; car, en laissant accroître leur nombre on devait s'attendre à une défense opiniâtre, à perdre beaucoup de monde dans un combat sanglant, et à ne faire peut-être que très peu de prisonniers, pour en avoir voulu trop faire. Tout devait donc engager le prince Charles d'Autriche à couper les ponts, avant ou pendant son attaque du 21au soir, et s'il n'en fit rien, c'est qu'incontestablement il ne croyait point alors que cela fût en son pouvoir.
[…]
Un officier supérieur de chasseurs à pied autrichien , qui se trouvait placé avec son bataillon dans des broussailles au bord du Danube, à l'endroit où l'aile droite de l'armée autrichienne s'appuyait à ce fleuve, s'avisa , n'ayant pas d'ennemi devant lui, de monter sur un bateau, et d'aller au milieu du fleuve pour voir le pont des Français, et observer s'ils y faisaient passer beaucoup de troupes. Comme cet officier n'était qu'à une demi-lieue au-dessus de ce pont, et que le courant était rapide, il eut la pensée très judicieuse qu'en lâchant au fil de l'eau des bateaux et radeaux, il pourrait séparer les pontons des Français , rompre leur pont et empêcher l'arrivée de leurs troupes sur le champ de bataille. Il se trouva sur ce point un grand nombre de bateaux que les habitants avaient réunis, non par ordre, mais dans l'espoir de les soustraire aux Français : l'officier autrichien en profita , et exécuta son ingénieux projet avec adresse et promptitude. Plusieurs bateaux qu'il lança rompirent le pont en deux ou trois places, mais les pontonniers français le rétablirent sur-le-champ , parce qu'il n'y avait à chaque rupture qu'un ou deux pontons de dérangés; mais enfin l'autrichien lança des barques énormes et de gros radeaux qui brisèrent définitivement le pont, sans qu'il fût possible de le rétablir de la journée.
Alors, la marche des corps français fut tout-à-fait arrêtée , et les divisions qui combattaient sur la rive gauche, se trouvèrent entièrement isolées et livrées à leurs propres forces, mais quoique placées dans une position des plus critiques et ayant à combattre contre des forces doubles des leurs, les troupes françaises, manquant de cartouches , n'ayant presque plus de munitions pour l'artillerie, et étant réduites à ne tirer le canon que de loin en loin, montrèrent cependant une telle fermeté, et les maréchaux Masséna, Bessières et Lannes (avant sa blessure) prirent de si bonnes dispositions, qu'il fut impossible aux Autrichiens d'enfoncer nos corps d'armée , qui couchèrent sur leur champ de bataille une partie de la nuit, et ce ne fut que le 23 au matin, quelques heures avant le jour, que les Français se retirèrent dans l'Ile de Lobau, laissant sur la rive gauche du Danube les Autrichiens plus étonnés que satisfaits d'une victoire, qui, après leur avoir coûté au moins autant d'hommes qu'à nous, ne leur offrait pour résultat que la possession d'un champ de bataille jonché de mourants et de cadavres des deux partis; et l'avantage de nous avoir empêchés de déboucher ce jour-là sur la rive gauche, avantage que le prince Charles aurait obtenu tout aussi bien en coupant le pont le 21 au soir, et, de plus, il aurait évité de perdre 18 à 20 mille hommes de ses meilleures troupes, et aurait été presque certain de faire 25 mille prisonniers français; car, sans l'arrivée du corps du maréchal Lannes et d'une partie de la garde, il aurait été bien difficile, pour ne pas dire impossible, que le corps du maréchal Masséna et celui de cavalerie n'eussent pas été enfoncés, s'ils fussent restés dans leur position d'Aspern et d'Essling; et l'ennemi qui avait des forces quatre fois plus nombreuses pouvait les empêcher de rentrer (au moins en entier) dans l'île de Lobau.
Tout nous porte donc à croire, que le général autrichien aurait empêché l'arrivée du corps du maréchal Lannes et des troupes de la garde en coupant notre pont le 21 au soir, s'il avait cru que la chose fût en son pouvoir : mais, en supposant que le prince Charles (ainsi que le prétend M. le général Rogniat) eût fait ses préparatifs d'avance pour couper ce pont, et eût voulu attendre qu'un plus grand nombre de Français se fussent engagés en-deçà du défilé pour en pouvoir prendre davantage, le prince autrichien aurait alors différé son attaque jusqu'au 22 au matin, il n'aurait certainement pas fait celle du 21 au soir, et se fût évité la douleur de paver ce jour-là le village d’Aspern des cadavres de ses grenadiers; car, cette attaque du 21 devenait entièrement inutile, si l'on suppose que le prince Charles savait alors qu'il pouvait couper les ponts, et ne voulait les faire rompre que le lendemain, et je ne vois pas comment M. le général Rogniat pourrait justifier cette attaque du 21, dans l'hypothèse qu'il admet, que le prince autrichien était le maître de fermer le défilé, et ne voulait le fermer que le 22, lorsque le corps du maréchal Lannes serait passé?
Mais, en écartant toute supposition, et rétablissant les faits dans leur exactitude primitive, il est constant que le prince Charles ignorait qu'on pût couper notre pont; et qu'il dut par conséquent nous attaquer, comme il le fit le 21 au soir, pour tâcher de rejeter notre tête de colonne sur le défilé avant l'arrivée du reste de nos troupes. Mais ses efforts n'ayant pas réussi, il se trouvait engagé le 22 dans une affaire des plus sérieuses (d'où dépendait peut-être alors le sort de la maison d'Autriche), et déjà le centre de l'armée du prince Charles pliait, lorsqu'un officier intelligent, secondé d'un hasard heureux, opéra la rupture de notre pont. Le prince profita habilement de cet événement pour reporter son centre en avant, nous faire retourner dans notre position primitive, et nous forcer enfin à évacuer la rive gauche; et je pense qu'il n'y a pas moins de mérite à saisir à propos le moment de profiter d'un accident fâcheux qui arrive aux troupes de son ennemi, qu'à le faire naître; et le prince Charles d'Autriche, quoique souvent malheureux à la guerre, a de si beaux faits d'armes par-devers lui, il est si riche en belles conceptions militaires, que je crois qu'il est inutile de lui en prêter qu'il n'a pas eues, surtout lorsqu'il est prouvé que s'il eût eu l'intention qu'on lui suppose, il eût agi tout différemment de ce qu'il a fait; je pense donc que M. le général Rogniat est dans une très grande erreur, lorsqu'il avance que la rupture du pont du Danube avait été préméditée par le prince Charles.
Du reste, nous avons vu, lors de l'armistice de Znaïm, plusieurs officiers de l'état-major de ce prince, qui nous ont dit que c'était à un officier de chasseurs à pied que l'armée autrichienne devait la rupture de nos ponts; et en supposant que le prince Charles ait eu lui-même l'idée de lâcher au fil de l'eau des bateaux pour briser notre pont, il est impossible d'admettre qu'il ait eu cette idée avant le 22; car, je le répète, si ce prince eût cru le 21 pouvoir détruire notre pont, il l'eût fait sur-le-champ avant le passage du corps du maréchal Larmes, ou, s'il n'eût voulu couper le pont que le 22 et après l'arrivée de ce corps, il n'eût alors certainement pas attaqué le 21 au soir Aspern, car cette attaque devenait alors absolument inutile. »
Marbot reprit en partie ces remarques dans ses Mémoires. Il y ajouta ce passage :
« S'il restait quelques doutes à ce sujet, ils seraient entièrement détruits par l'argument irrésistible que voici. De toutes les décorations militaires de l'empire d'Autriche, la plus difficile à obtenir était celle de Marie-Thérèse, car elle n'était accordée qu'à l'officier qui pouvait prouver qu'il avait fait plus que son devoir. Il devait solliciter cette décoration lui-même, et s'il échouait, il lui était interdit à tout jamais de reproduire sa demande. Or, malgré la sévérité de ce règlement, le commandant des chasseurs autrichiens obtint la croix de Marie-Thérèse, ce qui prouve incontestablement qu'il avait agi d'après ses propres inspirations, et non par ordre du prince Charles. »
Les « Remarques critiques sur l’ouvrage de M. le lieutenant général Rogniat » parvinrent à Sainte-Hélène. Le 14 mars 1821, Napoléon le commenta ainsi :
« Voilà le meilleur ouvrage que j’aie lu depuis quatre ans. Celui qui m’a fait le plus de plaisir. Marbot n’a pu avoir communication de ma réfutation de Rogniat ; je la lui confierai volontiers pour une seconde édition.
[…]
Il dit Essling mieux que je pourrai le dire moi-même ; non seulement la rupture ne fut pas une ruse de guerre, cela est faux, mais il démontre que cela ne pouvait pas être ; que s’il l’avait pu, l’ennemi devait rompre les ponts, le premier jour quand vingt mille hommes avaient passé ; c’était un assez beau succès que de prendre vingt mille Français après les affaires d’Eckmuhl.
Je voudrais pouvoir témoigner ma reconnaissance à Marbot, en lui envoyant une bague [il fit plus en le couchant dans son testament : « au colonel Marbot, cent mille francs. Je l’engage à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armées françaises, et à en confondre les calomniateurs et les apostolats »]. Si jamais je rentrais dans les affaires, je le prendrais pour aide-de-camp ; c’est un homme instruit, qui écrit bien, simplement et convenablement. »
(Bertrand, Cahiers de Sainte-Hélène)
Bel éloge, mais où Napoléon oublie de dire que Marbot le contredit également ; la réfutation impériale imputant à la seule crue du Danube la rupture du pont…
En 1823, Rogniat répondit aux critiques de l’Empereur dans « Réponse aux notes critiques de Napoléon, sur l'ouvrage intitulé Considérations sur l’art de la guerre » :
« Le pont sur le grand bras fut rompu deux fois dans la journée du 21, et fut enlevé presque entièrement dans la journée du 22. Ce sont des faits matériels sur lesquels nous nous accordons. Mais quelle fut la cause de cette rupture ? voilà sur quoi nous différons.
Mon critique l'attribue uniquement à la crue du Danube, qui, en trois jours, haussa de quatorze pieds. C'est déjà difficile à croire pour un fleuve qui coule en plaine, sur une très grande largeur. Cependant il ne s'en contente pas; car un peu plus loin, il porte cette crue de trois jours à vingt-huit pieds. Qu'il me soit permis de rappeler ici le conseil qu'il daignait me donner tout à l'heure : Il faut être d'accord avec soi-même. Si le Danube se fût élevé de vingt-huit pieds, il eût inondé toute l'île de Lobau; et le soir du 22, notre armée eût été noyée. Heureusement que, dans tout ceci, il n'y a de noyé que la vérité; l'hyperbole est la figure de rhétorique favorite de mon critique. Sans doute que la crue du Danube ne fut pas sans influence sur les ruptures du pont; mais la cause principale fut les corps flottants qui vinrent le choquer. Mon adversaire avoue que des bateaux vinrent frapper contre les pontons. J'ai vu, de plus, des radeaux et des moulins, lancés au gré d'un courant rapide, venir les briser. Le colonel Baste, des marins de la garde, chargé de protéger le pont avec une petite flottille, m'a dit avoir arrêté des brûlots. A qui persuadera-t-on que ces radeaux, ces moulins, ces brûlots fussent des accidents fortuits, amenés par la crue du Danube ? Au reste, lancer des corps flottants pour rompre le pont de son adversaire, est une idée si simple, qu'elle viendrait à un enfant. Pourquoi veut-on qu'elle ne soit pas venue à l'esprit du prince Charles, ou de quelqu'un de ses officiers ? Le 20 au soir, il avait des troupes au-dessus de notre pont, puisque le général Lasalle, envoyé en reconnaissance, trouva des forces considérables; le 21, il arriva lui-même : il était donc en position de lancer des corps flottants pour rompre notre pont; et il eût été impardonnable de ne pas le faire. »