Bérézina : la rivière de la débâcle livre ses secrets

[Joker]

Une équipe d’archéologues et d’historiens français, belges et biélorusses tentent de retrouver les traces de la célèbre bataille napoléonienne, sur les bords de la Bérézina, en Biélorussie.

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo- ... 1606384817

[Bernard]

Une équipe d’archéologues et d’historiens français, belges et biélorusses tentent de retrouver les traces de la célèbre bataille napoléonienne, sur les bords de la Bérézina, en Biélorussie.

Merci, cher Joker, cet article est intéressant et il est toujours passionnant de suivre ces fouilles.
A la fin de l'article, je lis : “Plusieurs sondages ont ainsi été effectués sur les 1km2 d’eau et de marécages sur lesquels se concentrent désormais les recherches. Les archéologues ont en effet pu déterminer, par la découverte de nombreux vestiges, que des soldats étaient parvenus à traverser la Berezina en retrouvant en amont du fleuve, des passages à gué utilisés depuis l’âge du Bronze…” Evidemment ! Ces passages étaient connus en 1812 mais leur configuration ne permettait pas le déplacement d'une armée avec armes et bagages. C'est par là que sont passés les pontonniers menés par le général Eblé le 29 novembre après avoir mis le feu aux ponts. Voici la description qu'en donne Alain Heymès dans son magnifique Jean-Baptiste Eblé, de Valmy à la Bérézina :
“A cette heure, les deux ponts achèvent de se consumer sous les yeux de Jean-Baptiste, de ses officiers et pontonniers, qui ont construit ces ponts et sont restés pour assurer le succès de leur destruction. Une majorité de ces hommes ne survivront pas dans les jours qui suivent aux conséquences sur leurs organismes, des conditions extrêmes dans lesquelles ils ont été contraints de travailler. Ils se mettent en route en direction de Zembin avec leurs caissons, longeant la rive droite de la Bérézina pour rejoindre l’arrière-garde de l’armée.
“Cette arrière-garde, à la tête de laquelle Napoléon a placé une nouvelle fois le maréchal Ney, les attend à environ quatre kilomètres à l’entrée d’une zone très marécageuse, franchissable grâce à la présence de trois ponts en bois que les Russes n’ont pas détruits en se retirant quelques jours plus tôt. Les consignes de Napoléon, transmises par Ney à Eblé, sont précisément de mettre, après leur passage, ces ouvrages hors d’usage. […]
“Eblé et ses hommes passent une grande partie du reste de la journée à mettre en place les dispositifs destinés à l’embrasement des trois ponts. Ils seront dérangés par l’arrivée de quelques cosaques fort rapidement éloignés par les tirailleurs de l’arrière-garde toujours présente. Ce n’est que le lundi 30 novembre, à quatre heures du matin, laissant derrière eux les trois ponts entièrement détruits, que Jean-Baptiste et les pontonniers reprennent leur marche, mêlés aux derniers hommes de l’arrière-garde.”