Bonjour Olivier
Je te fais un résumé assez court de la bataille ( je sais que tu n'aime pas quand c'est trop long

) :
La bataille se déroule donc le 14 octobre 1806 . Dans cette bataille, Napoléon ne vas pas réaliser de grandes manoeuvres stratégique comme celle d'Austerlitz ( avec le mouvement de Soult pour épauler Davout ) . La bataille d'Iéna sera une bataille frontale mais menée de façon méthodique .
Napoléon connaît parfaitement la valeur de l'armée Prussienne et ses méthodes d'attaque puisqu'il a longuement étudié les campagnes de Frédéric deux de Prusse . Le défaut principal de cette armée est qu'elle se bat en élaborant des manoeuvres tactiques qui sont difficile d'exécution .
Pour Napoléon, il suffit de frapper cette armée lorsqu'elle élabore ses manoeuvres tactiques . L'armée Française est une armée qui se bat, depuis les guerres de la révolution, de façon à enfoncer l'ennemi par le choc, l'offensive en masse appuyée par une forte artillerie .
Pour déployer l'ensemble de son armée, Napoléon doit absolument s'emparer du plateau d'Iéna tenu par le corps Prusso-Saxon du général Tauenzien, ce corps représente l'avant-garde de l'armée Prussienne commandée par le général Hohenlohe . Les divisions Prussiennes et Saxonnes de Tauenzien sont retranchées dans les villages de Corpeda et de Closevitz .
Napoléon confit à Lannes la mission de déloger les défenseurs . Le corps Français du maréchal Lannes attaque très tôt le matin . Les division Françaises des généraux Gazan et Suchet s'emparent, après avoir chassé les Prussiens et les Saxons à coups de canons et de baïonnettes, des villages de Closevitz et de Corpeda .
Le corps de Tauenzien est en retraite et Lannes s'installe solidement sur les positions conquises .
Napoléon fait alors entrer en action les corps Français des maréchaux d'Augereau et Soult . Pendant que Lannes et les deux autres maréchaux commencent leurs attaques contre le gros de l'armée ennemie, le maréchal Ney intervient à son tour dans la mêlée .
Mais celui-ci désobéit aux ordres de Napoléon, il enfonce son corps Français entre les corps des maréchaux Lannes et Augereau . Ceux-ci ne s'en rendent même pas compte au départ .
Le maréchal Ney s'étend trop avancé, il se voit bientôt obligé d'affronter des forces supérieures en nombre . La cavalerie Prussienne attaque à plusieurs reprises mais Ney forme de solides carrés d'infanterie et repousse les attaques .
Quand Napoléon s'aperçoit de la position difficile de Ney, il ne s'affole et demande à ses maréchaux de presser le pas et ordonne prématurément la grande offensive générale .
Cette attaque générale avait été prévue depuis le début de la bataille, Napoléon plaça judicieusement son artillerie sur les hauteurs, ce qui va permettre de dominer l'artillerie adverse et de tailler en pièce les régiments Prussiens en train de maneouvrer .
Soult repousse le corps Prussien à plate couture et commence à déboucher dans la plaine, Augereau et Lannes repoussent également les divisions ennemies et viennent enfin soutenir le courageux duc d'Elchingen ( Ney) .
L'offensive générale commence alors . Les maréchaux Soult, Lannes, Augereau et Ney lancent leurs divisions de vieux soldats Français à l'attaque . Les divisions Prussiennes déjà sévèrement amochées par l'artillerie Françaises, sont abordée à la baïonnette . Les régiments Prussiens qui se trouvent en première ligne sont pour la plupart anéanties par le feu ou l'arme blanche .
Le reste de l'armée Prussienne se transforme alors, selon les mots de l'Allemand Von Der Gotz, en un torrent de fuyards . Le pauvre général Prussien Hohenlohe ne contrôle plus la situation . Dans cette déroute, on pouvait voir les grenadiers Français poursuivent activement de collines en collines les soldats Prussiens en train de fuire .
A la fin de la bataille, le général Prussien Rüchel arrive avec son corps d'armée, il pense pouvoir renverser la situation . Peine perdue . L'artillerie Française commence à amocher les soldats Saxons, Murat arrive avec ses Dragons de flanc et sabre tout sur son passage . Une partie de l'infanterie de Soult fait également du ménage . Bref, après une demi-heure de combat, le corps Prussien de Rüchel n'est plus qu'un ramassis de tués, de blessés ou de fuyards .
La bataille d'Iéna se transforme en une écrasante victoire ( une branlée comme dirait Hypolite

) . Il n'y a pas un régiment Prussien ou Saxons qui ne fait une retraite en bon ordre . Les pertes pour l'armée Française sont à peu près équivalente à celles d'Austerlitz : 1800 tués et 3500 blessés . Les pertes Prussiennes sont très lourdes : 15 000 tués ou blessés mais il faut compter aussi 20 000 prisonniers capturés dans la fuite .
L'on a dit que Iéna avait vengée la défaite de Rosbach ( subie en 1757 pendant la guerre de sept ans) . Les victoires Françaises de 1794 sur ces mêmes Prussiens ( Trippstadt et Platzberg contre le maréchal Moëllendoerff) avaient déjà vengé cette victoire de Frédéric deux .
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