Le 2 février 1754 naît Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
C’était un personnage étrange, redouté et considérable; il s’appelait Charles-Maurice de Périgord; il était noble comme Machiavel, prêtre comme Gondi, défroqué comme Fouché, spirituel comme Voltaire et boiteux comme le diable. On pourrait dire que tout en lui boitait comme lui : la noblesse, qu’il avait faite servante de la république, la prêtrise, qu' il avait trainée au Champ de Mars, puis jetée au ruisseau, le mariage, qu’il avait rompu par vingt scandales et par une séparation volontaire, l’esprit qu’il déshonorait par la bassesse. Cet homme avait pourtant sa grandeur.......
Talleyrand vu par Victor Hugo "Choses vues - 1838"
Sauf que Fouché n'a jamais été défroqué, n'ayant jamais été prêtre, vu le statut intermédiaire des oratoriens dont seuls quelques uns recevaient la prêtrise. Talleyrand lui a bien été évêque.
Cette phrase de Talleyrand, dans ses mémoires, m'a toujours intrigué.
Certes il s'est considérablement enrichi ("Nous allons faire une fortune immense... une immense fortune !").
Mais peut on être certains qu'il n'a pas été de bonne foi quant à l'intérêt de à la France ?
"J’avais donné ma démission de l’évêché d’Autun, qui avait été acceptée par le pape, par qui j’ai depuis été sécularisé. L’acte de ma sécularisation est joint à mon testament. Je me croyais libre, et ma position me prescrivait de chercher ma route. Je la cherchai seul, car je ne voulais faire dépendre mon avenir d’aucun parti. Il n’y en avait aucun qui répondît à ma manière de voir. Je réfléchis longtemps et je m’arrêtai à l’idée de servir la France, comme France, dans quelque situation qu’elle fût : dans toutes, il y avait quelque bien à faire. Aussi ne me fais-je aucun reproche d’avoir servi tous les régimes depuis le directoire jusqu’à l’époque où j’écris. En sortant des horreurs de la Révolution, tout ce qui conduisait d’une manière quelconque à de l’ordre et de la sûreté était utile à faire; et les hommes raisonnables à cette époque ne pouvaient pas désirer davantage."
L'âne a écrit : ↑03 févr. 2021, 07:04
Certes il s'est considérablement enrichi ("Nous allons faire une fortune immense... une immense fortune !").
Cette citation est tirée des Mémoires de Barras (méfiance donc...) qui reconnait d'ailleurs ne pas avoir entendu directement les mots en question supposément prononcés (mais ils restent crédibles) quand Talleyrand est devenu ministre sous le Directoire.
Cette phrase de Talleyrand, dans ses mémoires, m'a toujours intrigué.
Certes il s'est considérablement enrichi ("Nous allons faire une fortune immense... une immense fortune !").
Mais peut on être certains qu'il n'a pas été de bonne foi quant à l'intérêt de à la France ?
Je pense en effet qu'il a œuvré pour la France notamment au congrès de Vienne en 1814 en sauvant le meubles ! Meubles perdus après les 100 jours ! pour le reste son intérêt personnel a certainement prévalu le reste du temps ! Ses tergiversations entre Louis XVIII et Napoléon durant les 100 jours sont troublantes !
Cyril Drouet a écrit : ↑03 févr. 2021, 09:00
Cette citation est tirée des Mémoires de Barras (méfiance donc...) qui reconnait d'ailleurs ne pas avoir entendu directement les mots en question supposément prononcés (mais ils restent crédibles) quand Talleyrand est devenu ministre sous le Directoire.
Dans les Mémoires de Talleyrand, il est écrit en préface :
"M. le prince de Talleyrand est mort le 17 mai 1838. Quatre ans avant sa mort, le 10 janvier 1834, il avait fait un testament dont toutes les dispositions étaient relatives au partage de sa fortune entre ses héritiers et à la distribution de souvenirs destinés à ses parents, amis ou domestiques. Deux années après le 1er octobre 1836, il ajoutait à cet acte testamentaire la déclaration suivante, d’un caractère différent : Ceci doit être lu à mes parents, à mes héritiers et..."
C-J de Beauvau a écrit : ↑03 févr. 2021, 11:56
Je pense en effet qu'il a œuvré pour la France notamment au congrès de Vienne en 1814 en sauvant le meubles !
Oui, mais il avait des vues pour lui-même... Talleyrand pensait à lui ... de là à affirmer que c'était "avant tout"...
Anonyme, ce portrait à charge de Talleyrand publié dès avril 1815 le représente assis à son bureau, rédigeant la déclaration réduite à la citation : « Les Puissances déclarent que Napoléon s’est placé hors des relations civiles et sociales, et que, comme ennemi et perturbateur du repos du monde, il s’est livré à la vindicte publique. » Ces termes lui sont dictés à l’oreille par le diable au moyen d’un cornet acoustique.
La position de Talleyrand s’inspire de son portrait peint durant l’Empire par François Gérard. L’auteur cherche délibérément à convaincre le spectateur de l’ingratitude du ministre vis-à-vis de son ancien souverain, ce qu’il a résumé par le titre Mr Tout-à-tous ou le Modèle de reconnaissance, au Congrès de Vienne.
Charles_Maurice_de_Talleyrand-Périgord_by_François_Gérard,_1808.jpg (43.74 Kio) Vu 239 fois
« Tout-à-tous » renvoie à une précédente caricature parue en mars dans le journal satirique Le Nain Jaune où Talleyrand dit « Périgueux, prince de Bienauvent » (en référence à la principauté de Bénévent qu’il a reçue de Napoléon en 1806) est nommé chef du nouvel « ordre de la Girouette ». Va-t-il alors se rallier à l’Empire ?…
Charles-Joseph Jacqmin, dit Charles de Loupoigne entre à Genappe au cri de « Vive l’Empereur » (*) et arrache l’arbre de la Liberté.
Nous sommes dans la nuit du 3 dimanche au lundi 4 janvier 1796, une bande de 200 hommes armés envahit Genappe vers 11...
Nouvelle parution Août 2017 (Editions du Fallois - Paris)
Napoléon et Talleyrand
Auteur(s) : Emile Dard
Prix éditeur : 20,00 €
Pour consulter la fiche littéraire détaillée :
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Merci beaucoup pour votre chaleureux accueil cher Joker. Les nouvelles parutions se font rares de nos jours mais quelques bonnes surprises devraient bientôt arriver dans les rayonnages des librairies d'histoire, assurément avant la fin de l'année. Je les...
Tous les week-ends, du 7 au 29 septembre, le château de Valençay, propriété et demeure de Talleyrand, ouvre ses portes au public et propose des animations aux visiteurs.
Dans la rue Saint-Florentin (Paris, 1er arrondissement pour la partie est de cette voie), on peut voir au n°2 la dernière demeure de Talleyrand.
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voici une photo du ministère de la marine qui était bourré de poudre et heureusement de blessés .
on remarquera les barriques pleines de terre et de cailloux qui donneront leur nom .
faut cliquer dessus pour l'agrandir .