Giscard et sa passion napoléonienne

[Joker]

Valéry Giscard d’Estaing aimait Napoléon, au point de ne pouvoir admettre qu’il avait été vaincu, en 1812, par les Russes. De là son uchronie, intitulée La victoire de la Grande Armée qui décrivait Napoléon écrasant l’armée de Koutousov près de Vilna.
A l’époque on a souri. Injustement car l’auteur, malgré quelques inexactitudes vénielles, avait proposé une reconstitution fondée sur de très nombreuses lectures (biographies, mémoires…). Rien à voir avec ses autres romans. J’ai eu l’occasion de saluer sa performance à travers plusieurs comptes-rendus et lors de l’une de ses conférences, au Cercle des Avocats, où il exposa son uchronie avec une telle force que les auditeurs furent convaincus – pour un soir - que Napoléon avait gagné en Russie !
D’où lui venait cette passion ? Peut-être parce que son épouse descendait de Lacuée qui fut ministre de Napoléon, et lui-même de Montalivet, autre ministre de l’Empereur.
Ajoutons qu’il est mort un 2 décembre, anniversaire du Sacre et d’Austerlitz. Difficile de faire mieux.

[Royal Scot's Guard]

[Turos M. J.]

...pour moi "La victoire de la Grande Armée" c'est un beau conte de fées, certainement meilleur que les romans populaires "fantasy." Je lis avec un réel plaisir.

[Cyril Drouet]

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https://www.napoleoncities.eu/fr/actual ... anner=hide
http://russie1812.blogspot.com/2012/09/ ... de-la.html

[la remonte]

invité de Vincent Lenglet hier , le centriste Jean Louis Bourlanges évoquait les années Giscard .
la surprise c'est qu'à plusieurs reprises il comparait l'ancien Président à Bonaparte
son intelligence , sa fougue , sa vision européenne et comme pour Macron d'ailleurs , sa force de travail .

je pensais que la droite française était divisée en 2 , une plutôt orléaniste ( centre droit , pompidolienne/ giscardienne ) et une autre bonapartiste tendance de Gaule/Chirac .

ps ; Oleg à droite , fait l'interprète

[Cyril Drouet]

invité de Vincent Lenglet hier , le centriste Jean Louis Bourlanges évoquait les années Giscard .
la surprise c'est qu'à plusieurs reprises il comparait l'ancien Président à Bonaparte
son intelligence , sa fougue , sa vision européenne et comme pour Macron d'ailleurs , sa force de travail .

Bon nombre ont été comparés à Napoléon, mais comparaison, si en revanche peut être flatteuse (ou pas...), n'est pas raison.

[Cyril Drouet]

A propos de son ouvrage La victoire de la Grande Armée :
https://www.cairn.info/revue-napoleonic ... ge-111.htm

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[la remonte]

dans le résumé du livre ... certes Napoléon quitte Moscou plus tôt , il sauve ainsi son armée et se replie derrière le Niemen .
mais ni les Russes ni l'Angleterre ne veulent de sa paix .
il faudra remettre ça et cette fois ci jusqu'en Inde pour atteindre Albion
c'est mieux , non ?

[Cyril Drouet]

il faudra remettre ça et cette fois ci jusqu'en Inde pour atteindre Albion
c'est mieux , non ?

Ca sent un peu Louis Geoffroy et son "Napoléon à la conquête du monde".
Sauf qu'il faudra attendre 1823 pour voir tomber l'Inde. Mais faut dire qu'à cette date, Albion avait été rayée de la carte depuis près de neuf ans !

[la remonte]

En revoyant les reportages d'archives de l'époque , ce qui me frappe c'est la suffisance française à l'égard de l'Allemagne en particulier ( les autres ça va de soi ) on sort des années Gaulliennes !
on a un VGE très condescendant vis à vis d'un Schmitd tout content de faire revenir son pays sur le devant de la scène .
des années gaulliennes , presque napoléoniennes , on a hérité d' un Etat qui utilise un outil précieux qu'est la commande publique
avec des dirigeants qui viennent des mêmes corps ; ENA , Polytechnique , Mines , cela nous donne des monstres dans l'énergie les télécoms , les transports , les Eaux ...
ensuite , les marchés publics s'ouvrent à la concurrence pour les dynamiser , et cadeau inexplicable , aux non Européens
on sait que l'hommage du vice à la vertu n'a pas suffit à calmer la reconnaissance de l'Allemagne , on est passé d'un mark fort à un euro fort .
pour rester dans notre monde , j'ose ce parallèle avec le royaume de Naples , l'unification européenne comme celle de l'Italie se fait au détriment du plus faible : la France comme hier le royaume des Bourbons , Versailles est devenu à son tour Caserte