Les « armées alliées » investissent la ville, qui, pour la première fois depuis les guerres de religion, va être occupée par des troupes étrangères. Vont-elles piller les caisses de l'Etat ?
À la vérité, le ministère des Finances n'est pas trop inquiet car ses caisses sont vides.
Napoléon avait fait courir la rumeur qu'il détenait dans les caves des Tuileries un trésor de guerre de 400 millions.
Mais c'était de l'intox.
Et quand l'impératrice Marie-Louise abandonne Paris le 29 mars, elle n'emporte, avec les joyaux de la couronne, que 2 millions.
Tout ce que le Trésor possédait en numéraire.
Le seul endroit non privé où il reste un peu d'or et d'argent, c'est dans l'encaisse métallique de la Banque de France.
Comment la soustraire à la convoitise de l'ennemi ? C'est la première fois que la Banque centrale, créée par Bonaparte en 1800,
est confrontée à une telle menace - ce ne sera pas la dernière.
Elle se concrétisera à quatre moments dramatiques : la guerre de 1870, les deux guerres mondiales et, dans une moindre ampleur,
la guerre de Corée.
Les événements de 1968 ne seront pas non plus sans conséquence pour les stocks.
L'encaisse de la Banque de France est devenue l'un des trésors les plus nomades du pays, en voici la preuve.
1814 : l'or confié aux particuliers...
Suite de la source de cet article : LesÉchos
Publié par Mr Georges Valance le 6 déc. 2019 à 7h00
