Ah! la belle vision d'un beau carnage
" Nous croyons que la paix générale sera possible un jour, non parce que les hommes deviendront meilleurs (ce qu’il serait chimérique d’espérer), mais parce qu’un nouvel ordre de choses, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique, comme autrefois les conditions mêmes de leur existence les plaçaient et les maintenaient dans l’état de guerre. Cette espoir, que la raison nous permet, contente nos sentiments d’humanité et de fraternité." ( L'Humanité 23 avril 1904)
En écrivant cette conclusion à son article Anatole France s'est bien planté :mrd:
"Je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans. Je ne la déplore pas moi... Je ne me résigne pas moi...Je la refuse tout net avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient ils 995 même et moi tout seul, c'est eux qui ont tort et c'est moi qui ai raison car je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir." ( Le voyage au bout de la nuit, Céline)
Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mourraient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour les industriels. ( Anatole France)