
Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Modérateur : Joker
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Et après ça, on viendra dire que ce sont les Belges qui ont un accent ! 

« L'usage nous condamne à bien des folies ; la plus grande est celle de s'en faire l'esclave. »
Napoléon Bonaparte ; Maximes et pensées
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Le plus surprenant, c'est que les Napolitains ne devaient certainement pas prononcer "Jaochain". Il est vrai qu'ils l'appelaient "Gioacchino", plus cohérent avec le Joachim que nous connaissions jusque-là ! Dans le Lot, où l'accent fleure bon le Midi, je doute qu'on évoquait "Joachain". Joachim est un prénom beaucoup porté en Provence (son origine est hébraïque).
Le porteur le plus connu de ce prénom est évidemment le grand Joachim du Bellay, qui se prononçait bien "Joachain", mais ses origines n'étaient pas du Midi (il est né en Anjou où la prononciation est bien différente).
Le porteur le plus connu de ce prénom est évidemment le grand Joachim du Bellay, qui se prononçait bien "Joachain", mais ses origines n'étaient pas du Midi (il est né en Anjou où la prononciation est bien différente).
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Bonjour,
J'ai également été surpris d'entendre tous les intervenants prononcé "Joachain". Peut-être faut-il comprendre que c'est là la "bonne" prononciation ?!
Effectivement (et comme toujours dans ce genre de documentaire) quelques erreurs au premier chef desquelles la Bérézina...Et, petite minute "culture"...Atlas n'a pas été condamné à porter sur ses épaules la terre, comme l'indique la dame qui décrit l'une des horloges, mais...la voûte céleste ! Bien des personnes font l'erreur et pas mal de représentations d'Atlas sont erronées de nos jours...
S'agissant de l'exécution de Murat, quelqu'un peut il confirmer qu'il y ait eu 3 tentatives de tir de la part du peloton d'exécution ?
Je crois me souvenir qu'effectivement il avait demandé aux soldats d'épargner le visage mais qu'une balle avait atteint une joue.
Voilà, voilà...
Vive l'Épopée !
J'ai également été surpris d'entendre tous les intervenants prononcé "Joachain". Peut-être faut-il comprendre que c'est là la "bonne" prononciation ?!
Effectivement (et comme toujours dans ce genre de documentaire) quelques erreurs au premier chef desquelles la Bérézina...Et, petite minute "culture"...Atlas n'a pas été condamné à porter sur ses épaules la terre, comme l'indique la dame qui décrit l'une des horloges, mais...la voûte céleste ! Bien des personnes font l'erreur et pas mal de représentations d'Atlas sont erronées de nos jours...
S'agissant de l'exécution de Murat, quelqu'un peut il confirmer qu'il y ait eu 3 tentatives de tir de la part du peloton d'exécution ?
Je crois me souvenir qu'effectivement il avait demandé aux soldats d'épargner le visage mais qu'une balle avait atteint une joue.
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Modifié en dernier par L'âne le 31 juil. 2017, 20:49, modifié 1 fois.
Aurea mediocritas
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Je me permets de répondre quant à la prononciation du prénom. Mon père vient du midi, de l'Hérault, et pendant le documentaire, j'ai fais la remarque comme quoi le prénom , c'était "J-O-A-C-H-I-M", mon père a subitement répondu: "Ben, moi j'avais un collègue qui avait ce prénom et je le prononçais Joachain aussi donc ça me choque pas."
J'ai quand même trouvée ça assez bizarre car je prononce cela "J-O-A-K-I-M" aussi.

J'ai quand même trouvée ça assez bizarre car je prononce cela "J-O-A-K-I-M" aussi.

Il est fou de constater que certaines personnes peuvent dire des insanités sans paraître vulgaire, alors que d'autres le sont juste en vous disant bonjour.
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
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S'agissant de l'exécution de Murat, quelqu'un peut il confirmer qu'il y ait eu 3 tentatives de tir de la part du peloton d'exécution ?
Je crois me souvenir qu'effectivement il avait demandé au soldats d'épargner le visage mais qu'une balle avait atteint une joue.
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
C'est un peu comme la Bérézina, relevée à juste titre par L'âne... la légende et l'approximation prennent vite le dessus.
La tradition affirme que, la première fois, les soldats ont tiré en l’air mais que Murat leur a ensuite demandé de bien viser. Il aurait également insisté pour qu'ils épargnent le visage. Est-ce vrai ou faux ? Difficile de le dire puisque certains prétendent à présent qu'il y aurait eu trois tentatives... On ne retrouve pas ça dans les textes de l'époque. Encore un ou deux siècles, et on passera à 4, 5 ou 6 tentatives !
D'autres légendes affirment qu'on lui aurait ensuite coupé la tête, tant il inspirait de craintes...
La tradition affirme que, la première fois, les soldats ont tiré en l’air mais que Murat leur a ensuite demandé de bien viser. Il aurait également insisté pour qu'ils épargnent le visage. Est-ce vrai ou faux ? Difficile de le dire puisque certains prétendent à présent qu'il y aurait eu trois tentatives... On ne retrouve pas ça dans les textes de l'époque. Encore un ou deux siècles, et on passera à 4, 5 ou 6 tentatives !
D'autres légendes affirment qu'on lui aurait ensuite coupé la tête, tant il inspirait de craintes...
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Merci cher Joker.C'est en tout cas la version qu'a confirmée l'historien Alain Pigeard...
Le Briquet avait fait part de cette erreur avant moi...Rendons à...C'est un peu comme la Bérézina, relevée à juste titre par L'âne...
C'est la raison pour laquelle j'ai posé la question. Je n'ai jamais rien lu de tel.On ne retrouve pas ça dans les textes de l'époque. Encore un ou deux siècles, et on passera à 4, 5 ou 6 tentatives
Je crois qu'il est plus sage, bien souvent, de ne pas trop entrer dans les détails...
Vive l'Épopée !
Aurea mediocritas
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Tulard (Murat et l'éveil des nations) et Haegele (Murat, la solitude du cavalier), deux biographies que je recommande, ne parlent que d'une seule salve.
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Je posais la question de savoir si quelqu'un était en mesure de confirmer les 3 salves car je pense comme Bernard, à savoir, que l'histoire a tendance à être revisitée.
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Aurea mediocritas
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Re: Secrets d'Histoire à l'heure impériale
Cette légende a été popularisée par Dumas (Les crimes célèbres) :
« [Murat] sortit de la chambre et entra dans la cour.
– Mes amis, dit-il aux soldats qui l'attendaient, vous savez que c'est moi qui vais commander le feu ; la cour est assez étroite pour que vous tiriez juste : visez à la poitrine, sauvez le visage.
Et il alla se placer à six pas des soldats, presque adossé à un mur, et exhaussé sur une marche. Il y eut un instant de tumulte au moment où il allait commencer de commander le feu : c'étaient les prisonniers correctionnels qui, n'ayant qu'une fenêtre grillée qui donnait sur la cour, se débattaient pour être à cette fenêtre. L'officier qui commandait le piquet leur imposa silence, et ils se turent. Alors Murat commanda la charge, froidement, tranquillement, sans hâte ni retard, comme il eût fait à un simple exercice. Au mot Feu, trois coups seulement partirent, Murat resta debout. Parmi les soldats intimidés, six n'avaient pas tiré, trois avaient tiré au-dessus de la tête. C'est alors que ce cœur de lion, qui faisait de Murat un demi-dieu dans la bataille, se montra dans toute sa terrible énergie. Pas un muscle de son visage ne bougea. Pas un mouvement n'indiqua la crainte. Tout homme peut avoir du courage pour mourir une fois : Murat en avait pour mourir deux fois, lui !
– Merci, mes amis, dit-il, merci du sentiment qui vous a fait m'épargner. Mais, comme il faudra toujours en finir par où vous auriez dû commencer, recommençons, et cette fois pas de grâce, je vous prie.
Et il recommença d'ordonner la charge avec cette même voix calme et sonore, regardant entre chaque commandement le portrait de la reine; enfin le mot Feu se fit entendre, suivi d'une détonation, et Murat tomba percé de trois balles.
Il était tué raide : une des balles avait traversé le cœur. »
Dumas en ajoute ensuite dans la légende :
« Un bruit étrange courut. On assura que les soldats n'avaient porté à l'église qu'un cadavre décapité; s'il faut en croire certaines traditions verbales, la tête fut portée à Naples et remise à Ferdinand, puis conservée dans un bocal rempli d'esprit-de-vin, afin que si quelque aventurier profitait jamais de cette fin isolée et obscure pour essayer de prendre le nom de Joachim, on pût lui répondre en lui montrant la tête de Murat.
Cette tête était conservée dans une armoire placée à la tête du lit de Ferdinand, et dont Ferdinand seul avait la clef, si bien que ce ne fut qu'après la mort du vieux roi que, poussé par la curiosité, son fils François ouvrit cette armoire, et découvrit le secret paternel. »
Au chapitre des viles rumeurs, on peut évoquer celles qui dans la presse de l’époque annoncèrent que Murat avait affronté la mort avec faiblesse, avait demandé à être assis pour faire face au peloton d’exécution et était évanoui quand il reçut la décharge fatale.
« [Murat] sortit de la chambre et entra dans la cour.
– Mes amis, dit-il aux soldats qui l'attendaient, vous savez que c'est moi qui vais commander le feu ; la cour est assez étroite pour que vous tiriez juste : visez à la poitrine, sauvez le visage.
Et il alla se placer à six pas des soldats, presque adossé à un mur, et exhaussé sur une marche. Il y eut un instant de tumulte au moment où il allait commencer de commander le feu : c'étaient les prisonniers correctionnels qui, n'ayant qu'une fenêtre grillée qui donnait sur la cour, se débattaient pour être à cette fenêtre. L'officier qui commandait le piquet leur imposa silence, et ils se turent. Alors Murat commanda la charge, froidement, tranquillement, sans hâte ni retard, comme il eût fait à un simple exercice. Au mot Feu, trois coups seulement partirent, Murat resta debout. Parmi les soldats intimidés, six n'avaient pas tiré, trois avaient tiré au-dessus de la tête. C'est alors que ce cœur de lion, qui faisait de Murat un demi-dieu dans la bataille, se montra dans toute sa terrible énergie. Pas un muscle de son visage ne bougea. Pas un mouvement n'indiqua la crainte. Tout homme peut avoir du courage pour mourir une fois : Murat en avait pour mourir deux fois, lui !
– Merci, mes amis, dit-il, merci du sentiment qui vous a fait m'épargner. Mais, comme il faudra toujours en finir par où vous auriez dû commencer, recommençons, et cette fois pas de grâce, je vous prie.
Et il recommença d'ordonner la charge avec cette même voix calme et sonore, regardant entre chaque commandement le portrait de la reine; enfin le mot Feu se fit entendre, suivi d'une détonation, et Murat tomba percé de trois balles.
Il était tué raide : une des balles avait traversé le cœur. »
Dumas en ajoute ensuite dans la légende :
« Un bruit étrange courut. On assura que les soldats n'avaient porté à l'église qu'un cadavre décapité; s'il faut en croire certaines traditions verbales, la tête fut portée à Naples et remise à Ferdinand, puis conservée dans un bocal rempli d'esprit-de-vin, afin que si quelque aventurier profitait jamais de cette fin isolée et obscure pour essayer de prendre le nom de Joachim, on pût lui répondre en lui montrant la tête de Murat.
Cette tête était conservée dans une armoire placée à la tête du lit de Ferdinand, et dont Ferdinand seul avait la clef, si bien que ce ne fut qu'après la mort du vieux roi que, poussé par la curiosité, son fils François ouvrit cette armoire, et découvrit le secret paternel. »
Au chapitre des viles rumeurs, on peut évoquer celles qui dans la presse de l’époque annoncèrent que Murat avait affronté la mort avec faiblesse, avait demandé à être assis pour faire face au peloton d’exécution et était évanoui quand il reçut la décharge fatale.
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