En fait le 66, rue Raynouard a été le siège de la légation jusqu'en 1791. Après cette date la demeure qui l'abritait a été vendue à deux personnes. Donc, sous l'Empire et la Restauration elle ne se trouvait plus à cette adresse. Source: "Dictionnaire historique des rues de paris", de J. Hillairet (Editions de Minuit, 1979). Bref...
Bonjour,
Je Vous poste un petit resumé.
L’episode rappelé appartien à la guerre du 1812-1815 entre les Etats Unis et l’Angleterre. Les causes réelles du conflit étaient principalement économiques, et liées au blocus des ports européens au navires americains qui endommageait grandement le commerce et l’economie des Etats Unis. Mais aussi à la guerre de course menée par l’Angleterre. En 1807 il y a l’accident de la fregatte Chesapeake qui, suite au refus de se laisser perquisittionner, est attaqué par une fregatte anglaise la Leopard.
En 1811 il y a un autre accident cette fois à Tippecande, pres de la frontiere du Canada, lorsque un détachement americain vien attaqué par des indiens Shawnee armés par les anglais. Le Etats Unis declarent alors la guerre à l’Angleterre. La guerre est combattu surtout dans la region des lacs à la frontiere du Canada entre les anglais renforcés par des contingents indiens et la milice americaine. Episodes principaux le massacre de Raisin River, ou les anglais apres la victoire laissent massacrer les blessé americains par les indiens. La bataille de Moraviantown cité plus haut. Bataille de Lundy’s Lane (Niagara Falls) dont le résultat est incertain. Occupation de Washington par les anglais et paix de Gand 24 decembre 1814.
La bataille de New Orleans – The Needless Battle- aura lieu le 8 février 1815 la paix etant dejà concluse mais la nouvelle n’était pas encore arrivée en Amerique. C’est la fameuse victoire de Andrew Jackson.
A noter que la guerre du 1812-1815 priva l’armée anglaise à Waterloo des meilleurs régiments de veterans qui étaient à ce moment au Canada.
Le 19 avril 1801, les dernières nouvelles provenant de Washington paraissaient dans le Journal des Débats :
« Hier, l’orateur de la chambre des représentants a déclaré que [dix] états ayant donné leur vote à Thomas Jefferson, de la Virginie, quatre à Aaron-Burr, de New York, et deux autres en blanc, Thomas Jefferson était élu président, conformément à constitution, pour quatre années, à compter du 4 mars prochain. »
Deux jours plus tard, la prestation de serment du nouveau président était retranscrite. Morceaux choisis :
« Amis et citoyens,
Mis par votre suffrage à la tête du pouvoir exécutif de ce pays, le premier besoin que j’éprouve est celui de vous témoigner toute ma reconnaissance, et de vous déclarer que je n’accepte l’honorable emploi auquel vous venez de m’élever qu’avec une sorte de méfiance de mes faibles talents. Lorsque je considère une nation qui s’élève, et qui cependant a déjà fait de si grands pas dans la carrière de la prospérité, une nation qui possède un territoire vaste et fertile, qui couvre toutes les mers du produit de son industrie ; une nation liée par des relations commerciales à des peuples qui, ne consultant que leur puissance, méconnaisse la justice. Lorsque je vois l’honneur, la félicité et les espérances de cette nation attachées au choix que vous avez fait, je ne puis qu’être effrayé de l’étendue des devoirs que j’ai à remplir.
[…] N’ayons donc, ô mes concitoyens, qu’un seul cœur, qu’un seul esprit ! Faisons régner parmi nous cette harmonie sociale, sans laquelle la liberté et la vie seraient à charge ; songeons que nous devrions bien peu nous féliciter d’avoir banni de notre pays cette intolérance religieuse qui a coûté tant de sang et tant de larmes au genre humain, si nous mettions à sa place une intolérance politique aussi terrible dans ses effets que la première.
[…] Je déclare que je regarde le gouvernement des Etats-Unis, comme le plus fortement constitué de tous ceux qui sont sur la terre. Je pense que c’est le seul où l’intérêt particulier soit tellement lié à l’intérêt général, que chaque individu croit défendre sa propre cause lorsqu’il est appelé au nom de la loi, à défendre la cause de la patrie.
[…] Que nous manque-t-il pour être un peuple tranquille et heureux ? Une seule chose, ô mes concitoyens ! C’est un gouvernement sage et économe, qui prévienne et réprime les injustices, qui laisse à chacun le libre usage de son industrie, qui n’enlève point à l’ouvrier le fruit de son travail. Tel est, en dernière analyse, un bon gouvernement, et c’est là qu’il faut borner toutes nos recherches. »
Jefferson listait ensuite les principes essentiels qui étaient les siens :
« Une justice égale et exacte pour tous les hommes […] La paix, le commerce et une honnête amitié avec toutes les nations, mais point d’alliance embarrassante avec aucune […] Le soutien des divers gouvernements des Etats-Unis dans tous leurs droits […] La conservation du gouvernement général dans toute sa vigueur constitutionnelle […] Un soin jaloux du droit d’élection par le peuple […] Un acquiescement absolu aux décisions de la majorité […] Une milice bien disciplinée […] Une suprématie de l’autorité civile sur le militaire […] L’économie dans les dépenses publiques […] Le paiement loyal de nos dettes […] L’encouragement de l’agriculture et du commerce […] La propagation des lumière et la dénonciation de tous les abus […] La liberté des religions, la liberté de la presse, et la liberté des personnes sous la protection de l’habeas corpus, ainsi que le jugement par jurés choisis d’une manière impartiale. Ces principes forment la brillante constellation qui a marché devant nous et qui a guidé nos pas à travers un siècle de révolutions et de réformations. La sagesse de sages et le sang de nos héros ont été consacrés à l’acquisition de ces biens. Ces principes doivent être le symbole de notre foi politique, le texte de nos instructions civiques, la pierre de touche à laquelle nous essaierons les services de ceux en qui nous nous confions, et si nous avons le malheur de nous en écarter dans les moments d’erreur ou d’alarmes, songeons qu’il faut nous hâter de revenir sur nos pas et regagner le chemin qui seul conduit à la paix, à la liberté et au salut. »
Salutations respectueuses.
Modifié en dernier par Drouet Cyril le 05 nov. 2008, 08:45, modifié 1 fois.
La première de Bonparte au président Jefferson (21 janvier 1803) :
"Dans le désir bien sincère de cultiver l'amitié et la bonne intelligence qui subsistent si heureusement entre la République française et les Etats-Unis d'Amérique septentrionale, c'est avec plaisir que je vous informe, citoyen président, que je viens de nommer le général Bernadotte pour résider auprès de vous en qualité de ministre plénipotentiaire de la République française. La connaissance que j'ai de ses principes et de ses sentiments ne me permets pas de douter que le choix que j'ai fait de sa personne ne vous soit parfaitement agréable et je suis persuadé qu'il n'épargnera rien de ce qui est en son pouvoir pour justifier la marque honorable de confiance que je lui donne en cette occasion. C'est dans cette persuasion que je vous prie, citoyen président, d'accorder une foi entière à tout ce qu'il vous dira de ma part et principalement lorsqu'il vous exprimera combien je désire de resserrer les liens qui unissent les deux nations, et qu'il vous renouvellera l'assurance des voeux que je forme pour votre prospérité personnelle et pour celle des Etats-Unis."
Peu pressé, Bernadotte ne rejoignit la Rochelle qu'en avril. La reprise de la guerre favorisa finalement ses souhaits de rester sur le vieux continent au sein de l'armée.
On nomma donc finalement un autre ministre plénipotentiaire. Son nom tomba début décembre 1803 : Turreau.
En apprenant l'élection de Barack Obama, je ne puis m'empêcher de voir surgir cette image : celle d'Alexandre Dumas, un "métisse" déjà, sans nul doute, dans l'Histoire, le premier général de couleur d'une armée "blanche"... C'était il y a 215 ans. C'était à une époque où la valeur primait sur les origines...
Cordialement,
L'arrivée de Jefferson, de réputation francophile, fut perçue en France par certains comme un signe de bonne augure.
Le discours d'investiture refroidit les ardeurs. Orientation confirmée par la lettre du commissaire des relations commerciales et chargé d'affaires aux Etats Unis, Louis-André Pichon à Talleyrand (24 janvier 1801) : "Il sera comme ses prédécesseurs très pacifique et il le sera autant envers l'Angleterre qu'envers nous."
Néanmoins la position de Jefferson vis à vis des projets de Bonaparte à Saint-Domingue rassurèrent. Ainsi, le même Pichon écrivait fin mars 1801 : "Son administration avait pour principe, par rapport à nos établissements, de maintenir sans doute le commerce avantageux qu'y faisait l'Amérique, mais d'éviter en même temps tout ce qui pourrait blesser les droits de la France et soutenir les mouvements intérieurs ou extérieurs qui tendraient à y porter atteinte."
Le 1er novembre, le Premier Consul écrivait à Leclerc, avant son départ vers Saint-Domingue : "Les Espagnols, les Anglais et les Américains voient également avec peine la République Noire.
[...] Jefferson a promis que dès l'instant que l'armée française serait arrivée, toutes les mesures seraient prises pour affamer Toussaint et pour aider l'armée."
Il faudra pourtant attendre l'année 1806 pour voir Jefferson décrété un embargo sur Haïti.
En vérité, les relations franco-américaines se refroidirent franchement avec les rumeurs relatives à la rétrocession de la Louisiane à la France. Certains élus allèrent même jusqu'à réclamer la guerre.
Lettre de Jefferson à Livingston, ambassadeur des Etats-Unis à Paris (18 avril 1802) :
"Il n'y a sur le globe qu'un seul point dont le possesseur soit notre ennemi naturel et habituel : c'est La Nouvelle-Orléans. C'est par là, en effet, et par là seulement que les produits des trois huitièmes de notre territoire peuvent s'écouler. En nous fermant cette porte, la France fait acte d'hostilité contre nous. L'Espagne pouvait la garder encore pendant de nombreuses années. Son humeur pacifique et sa faiblesse devaient l'amener à nous accorder successivement des facilités de nature à empêcher son occupation de nous être trop à charge ; peut-être même se serait-il produit avant peu pour elle l'occasion d'un marché fort profitable. Mais lorsqu'il s'agit des Français, la question change de face. Eux, ils sont d'une humeur impétueuse, d'un caractère énergique et turbulent ; nous, malgré nos goûts tranquilles, malgré notre amour pour la paix et pour la poursuite de la richesse, nous sommes aussi arrogants, aussi dédaigneux pour la richesse acquise au prix de l'honneur, aussi énergiques, aussi entreprenants qu'aucune autre nation du monde. Etablir un point de contact et de froissement perpétuel entre des caractères aussi faits, créer entre eux des rapports aussi irritants, c'est rendre impossible l'amitié entre la France et l'Amérique. La France et l'Amérique seraient également aveugles, si elles se faisaient illusion à cet égard. Et quant à nous, il nous faudrait être bien imprévoyants pour ne pas prendre tout de suite certains arrangements en vue de cette hypothèse. Le jour où la France s'emparera de la Louisiane, elle prononcera la sentence qui la renfermera dans la ligne tracée le long de ses côtes par le niveau des basses mers ; elle scellera l'union de deux peuples qui, réunis, peuvent être maîtres exclusifs de l'Océan ; elle nous contraindra à nous marier avec la flotte et la nation anglaise."
Compte tenu de la situation à Saint-Domingue et en Europe, Bonaparte ne pouvait raisonnablement pousser les Etats-Unis à une telle extrémité.
À la Nouvelle-Orléans, le Vieux carré offre une balade dans le temps où se mêlent les influences françaises, andalouses et caribéennes. Au début du XIXe siècle, le quartier abrite encore de nombreux Français et notamment de très fervents bonapartistes....
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Dernier message par C-J de Beauvau 21 déc. 2020, 19:02
Le 21 août 1808, Wellington et ses hommes affrontaient les troupes françaises du général Jean Andoche Junot à Vimeiro, un petit village du Portugal, non loin de Torres Vedras, sur la route vers Lisbonne.
Sur ces lieux, le Duc a remporté l'une des...
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Je vous concède bien volontiers ce petit rectificatif sur le plan de la terminologie employée.
La précision est en effet de rigueur.
Merci. Le peu que je sais, c'est que c'est, peut-être la 19eme demi brigade d'infanterie légère (chasseurs) qui était présente. Celle-ci se constituant en fait dans cette période. Donc il pourrait s'agir de bataillons de volontaires. Pour le cas qui...
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Malheureusement, Emile Gabory n'est guère prolixe sur la question :
Le 3, les vendéens, levés avant l'aube, filent sur Ernée. La cavalerie, en avance de trois lieues, s'occupe de chercher des logements. Tout à coup, surgit un bataillon de chasseurs du...
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Dernier message par Saint Clair 10 mai 2016, 22:45
Le film de Gérard Corbiau vous plonge au cœur des combats du 18 juin.
Visible en exclusivité sur l’écran panoramique à 180º du Musée du Mémorial 1815.
Une expérience fabuleuse qui vous transporte.
Pour des raisons sanitaires les lunettes 3D sont...