Napoléon et l’ail

[Joker]

Napoléon Ier eut toujours pour l’ail une grande répugnance, car il lui causait des douleurs d’estomac.
Croirait-on que l’insuccès de sa campagne en 1812 est dû, en partie, à un ragoût assaisonné d’ail qu’il mangea fort mal à propos ?
Cela semble semble paradoxal ; cependant le fait nous est rapporté par le chancelier Pasquier (Mémoires, tome II, p. 85), et il le tenait lui-même de la bouche de Daru, aide de camp de l’Empereur....

https://www.france-pittoresque.com/spip ... FGgkAuWJmk

[Rigodon d'honneur]

l'insuccès de la campagne de 1812 serait du à un ragoût à l'ail bouffé par Napo en 1813 visiblement, c'est davantage à cause de forces occultes spatio-temporelles qu'on doit la défaite des armées impériales

et soit dit en passant, Daru n'a jamais été aide de camp de l'Empereur, les hautes fonctions exercées auprès de ce dernier ayant été celles d'intendant général de la Grande Armée, puis de ministre de l'administration de la guerre.

[Cyril Drouet]

l'insuccès de la campagne de 1812 serait du à un ragoût à l'ail bouffé par Napo en 1813

[Cyril]

avez vous lu les mémoires du chancelier Pasquier? si elles sont de cet acabit, elles doivent être "rigolotes"

[Cyril Drouet]

avez vous lu les mémoires du chancelier Pasquier? si elles sont de cet acabit, elles doivent être "rigolotes"

Disons que ce n'est pas Pasquier qui dit cette bêtise : " Croirait-on que l’insuccès de sa campagne en 1812 est dû, en partie, à un ragoût assaisonné d’ail qu’il mangea fort mal à propos ?" ; mais "France Pittoresque" ; prose reprise à peu de frais depuis, ici et là, sur le Net, et malheureusement ici...

Pour Pasquier voici ce qu'il écrit :
« [Napoléon] était certain, après trois jours de marche, d'arriver dans les plaines de Bohême recueillir les fruits de sa dernière victoire [Dresde] ; on ne voit guère en effet ce qui aurait pu l'en empêcher. Son état-major ordinaire l'accompagnait et M. Daru en faisait partie.
« Je ne sais plus, m'a-t-il dit, quelle circonstance m'avait retardé un peu, mais je me trouvais en arrière d'une lieue environ; mon étonnement fut donc très grand, en arrivant au premier lieu de repos, de voir tout le quartier général opérant un mouvement rétrograde, d'apercevoir Napoléon reprenant la route de Dresde.
Aucun de ceux que j'interrogeais ne put me dire la cause d'un changement de résolution si subit, et dont la première conséquence était l'ordre que les troupes avaient déjà reçu de s'arrêter.
Je revins donc comme tout le monde, et sans en savoir davantage.
Pendant la journée du lendemain, aucune occasion ne se présenta pour moi d'approcher de l'Empereur, et le surlendemain matin, comme je me rendais à son logement, j'appris qu'il circulait de mauvais bruits sur le corps de Vandamme. Aussitôt entré dans son cabinet, je me hâtai de lui demander ce qu'il fallait en croire.
« Tout ce qu'il y a de plus sinistre, me répondit-il, le corps est perdu et mon expédition en Bohème devient impossible. »
Alors il m'expliqua que, la surveille, il avait été surpris dans sa marche par des douleurs d'estomac si violentes qu'il lui avait été impossible d'aller plus loin et qu'il avait été obligé de se faire ramener en arrière.
« Cela n'était, cependant, ajouta-t-il, qu'une indigestion causée par un malheureux ragoût dans lequel on avait mis de l'ail, que je ne puis supporter; mais j'avais lieu de craindre que ce mal ne fût beaucoup plus grave. »
Dans le fait, il s'était cru empoisonné; c'était une crainte qu'il concevait assez facilement.
Et voila, ajouta-t-il, à quoi tiennent les plus grands événements ! Ceci sera peut-être irréparable. »

[Cyril]

Parfait
merci Cyril

[Joker]

Disons que ce n'est pas Pasquier qui dit cette bêtise : " Croirait-on que l’insuccès de sa campagne en 1812 est dû, en partie, à un ragoût assaisonné d’ail qu’il mangea fort mal à propos ?" ; mais "France Pittoresque" ; prose reprise à peu de frais depuis, ici et là, sur le Net, et malheureusement ici...

Reprendre des citations même approximatives, voire inexactes, permet d'initier un débat d'idées et un échange de points de vue.
C'est dans cette optique que j'ai publié ce post.

Il n'était pas douteux à mes yeux que les plus érudits des membres de ce forum sauraient replacer les faits dans leur contexte historique réel.
La preuve en est sur ce fil.

[Cyril Drouet]

Pas la peine d'être bien érudit pour repérer cette coquille aussi grossière qu'amusante.

[Cyril]

plus que l'ail ce sont les mémoires du chancelier Pasquier qui pour ma part ont attiré mon attention

[Joker]

Pas la peine d'être bien érudit pour repérer cette coquille aussi grossière qu'amusante.

Elle aura au moins eu le mérite de vous faire rire, ce qui en soi est déjà exceptionnel !