Charles-Antoine THOUMAS "Le livre du soldat de la Révolution et de l'Empire" :
"En 1793, les troupes républicaines assiégées dans Mayence opposèrent une constance égale aux souffrances et aux privations. L'investissement commença le 6 avril, la garnison capitula le 24 juillet. Force de 22,000 hommes, elle eut d'autant plus à souffrir de la faim qu'elle était plus nombreuse et que l'approvisionnement de vivres tour à fait insuffisant l'épuisa plus tôt. « La chair de cheval, les rats et les souris devenaient la nourriture des habitants et des soldats. Le général Aubert-Dubayet, qui dirigeait la défense, invita un jour à dîner plusieurs officiers supérieurs, parce qu'il avait à leur offrir pour rôti un beau chat entouré d'un cordon de souris. L’huile de poisson servait aux soldats à faire leur soupe ; plusieurs, qui y avaient mêlé quelques herbes vénéneuses, devinrent fous. Cependant ils supportaient ces privations avec un courage peut-être plus admirable que celui qu'ils montraient dans les combats. » La faim força la garnison de Mayence à capituler."
C'est terrifiant ! On mesure mal combien les privations et les maladies ont marqué ces années. J'avais déjà été surpris, en étudiant la bataille de Valmy, de constater que l'armée du duc de Brunswick avait beaucoup plus perdu d'hommes durant la marche de retour que durant les combats. La campagne de l'hiver 1806-1807 a été très difficile aussi. La campagne de Russie est plus souvent citée parce qu'elle est dans tous les esprits mais les hommes de toutes les nations ont souffert durant toutes les campagnes de la République et de l'Empire.
Je n'imagine pas les conditions déplorables. Le froid, la faim, la soif, la fatigue. Malgré tout, et c'est bien triste de dire, plus on souffre, plus on est "fort" d'une certaine manière. Actuellement, je n'ose pas imaginer que quelqu'un ait pu connaître cela. A leur époque, ils ne dramatisaient pas et n'aurait sans doute pas aimé qu'on les plaigne comme on peut le faire quand on lit certaines choses.
De nombreuses villes assiégées connurent ce triste sort et ces conditions de vie stupéfiantes.
Et ce n'est pas une question d'époque.
Il suffit de lire les témoignages de la population de Leningrad ou de Stalingrad pendant l'offensive allemande de 1941-42 pour s'en rendre compte...
« L'usage nous condamne à bien des folies ; la plus grande est celle de s'en faire l'esclave. » Napoléon Bonaparte ; Maximes et pensées
L'âne a écrit : ↑25 sept. 2018, 13:08
La chair de cheval, les rats et les souris devenaient la nourriture des habitants et des soldats. Le général Aubert-Dubayet, qui dirigeait la défense, invita un jour à dîner plusieurs officiers supérieurs, parce qu'il avait à leur offrir pour rôti un beau chat entouré d'un cordon de souris.
Un extrait de la lettre que Bénard, soldat au 57e d'infanterie, écrivit le 2 septembre 1793 à son frère, évoquant ici le siège de Mayence :
"Nous avons mangé neuf cents chevaux, chiens ; jusqu'à manger des chats et des rats encore nous n'en pouvions pas en avoir assez."
L'armée de Mayence-faïence a pu ensuite faire un peu de gras dans ses traversées du bocage vendéen...
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Bonjour.
Son témoin de mariage se nommait Jean Louis Brigitte ESPAGNE, futur général de Cuirassiers. Avec deux autres militaires de la Révolution, ils formaient un groupe de 4 amis, qui dit-on, inspira au fils DUMAS, ses quatre mousquetaires.
:salut:
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La vie mouvementée d’Henriette Campan
Auteur(s) : Geneviève Haroche-Bouzinac.
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