Bataille de Paris (30 mars 1814)
Modérateur : Général Colbert
CAMPAGNE DE FRANCE 1814
CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Pour suivre la Campagne de France et les journées de Mormant/ Montereau, les documents ne manquent pas, depuis Campana, Chuquet, Steenackers, Lefebvre de Behaine.
Plus proches de nous et plus accessibles H. Houssaye, les incontournables et indispensables Thiry et Madelin.
Heureux les possesseurs du Lachouque, Napoléon 1814, mais je dois avouer que c’est avec grand plaisir que j’ai relu cette crapule de Thiers qui a dû banqueter avec les acteurs de la Campagne pour être aussi bien informé...
Le jeune Capitaine Dourtre, régional de l’étape, son profil l’indiquant habitant Montereau, a posé la question de Valjouan.
C’est encore plus haut dans le temps que je suis remonté. Voici ce que conte le Comte Philippe de Ségur. C’est un bouquin à 3 sous de chez Nelson, comme quoi il n’est pas nécessaire de se ruiner chez les libraires. Un bon bouquiniste fera l’affaire...Le titre : Du Rhin à Fontainebleau.
Nous sommes le 17 février au matin :
« Le jour revenu, Napoléon monta au clocher de Guignes, et du bout du fourreau de son épée en ayant fait sauter quelques ardoises, il plongea ses regards dans la plaine. Aussitôt après, tout s’ébranla et bientôt vers Péqueux, les premiers coups de feu commencèrent. Il n’y eut alors qu’un cri : Voilà donc enfin la bataille !
et l’Empereur le plus impatient de tous, ordonna le déploiement de ses colonnes. Mais au premier coup d’oeil que lui et le général ennemi jetèrent l’un sur l’autre, ils s’aperçurent : lui qu’il n’avait en face de lui qu’une avant-garde et Pahlen qu’une armée entière s’apprêtait à le combatttre. Le Russe, à cet aspect recula mais sans perdre contenance. Ses douze canons, ses 4 000 fantassins, ses 2 000 chevaux, il les couvrit de Mormant d’une nuée de tirailleurs et se mettant en retraite il ploya en carrés ses bataillons.
De son côté l’Empereur mécontent de n’avoir atteint qu’un si faible corps, voulut du moins s’en saisir. Il fit pousser de front par le général Gérard, déborda ses flancs lui enleva ses tirailleurs et le voyant vers Grand-Puits, près de lui échapper, il appela Drouot avec 36 pièces de sa garde.
On vit alors, avec ce même général, ces mêmes canons, qui , l’avant-veille à 32 lieues de là, enfonçaient l’infanterie Prussienne sur la route de Châlons, transportés comme par enchantement sur celle de Troyes accourir au grand trot et y foudroyer de même l’infanterie Russe !
En vain, Pahlen implora le secours de Hardegg et des Bavarois et Autrichiens qui de Nangis voyaient sa détresse. On l’abandonna ! Ses carrés, que sa cavalerie rompue par la nôtre dévouvrit, ébranlés, criblés de mitraille, furent chargés à leur tour,Valmy, Milhaud et Subervie les achevèrent. Un seul bataillon tenta de s’échapper : il se jeta dans le marais d’Ancoeur mais là enveloppé par les Dragons de Treilhard, il rendit les armes... »
Depuis Grand-Puits est devenu une énorme raffinerie Total, ce qui est bien pratique pour faire le gas-oil le dimanche matin...
Adolphe Thiers a sur cet épisode des compliments sur le général Gérard : « Supérieur aux autres et à lui-même écrit-il, présent de sa personne à tous les engagements... » On appréciera le style et l’écriture...
Pour suivre la Campagne de France et les journées de Mormant/ Montereau, les documents ne manquent pas, depuis Campana, Chuquet, Steenackers, Lefebvre de Behaine.
Plus proches de nous et plus accessibles H. Houssaye, les incontournables et indispensables Thiry et Madelin.
Heureux les possesseurs du Lachouque, Napoléon 1814, mais je dois avouer que c’est avec grand plaisir que j’ai relu cette crapule de Thiers qui a dû banqueter avec les acteurs de la Campagne pour être aussi bien informé...
Le jeune Capitaine Dourtre, régional de l’étape, son profil l’indiquant habitant Montereau, a posé la question de Valjouan.
C’est encore plus haut dans le temps que je suis remonté. Voici ce que conte le Comte Philippe de Ségur. C’est un bouquin à 3 sous de chez Nelson, comme quoi il n’est pas nécessaire de se ruiner chez les libraires. Un bon bouquiniste fera l’affaire...Le titre : Du Rhin à Fontainebleau.
Nous sommes le 17 février au matin :
« Le jour revenu, Napoléon monta au clocher de Guignes, et du bout du fourreau de son épée en ayant fait sauter quelques ardoises, il plongea ses regards dans la plaine. Aussitôt après, tout s’ébranla et bientôt vers Péqueux, les premiers coups de feu commencèrent. Il n’y eut alors qu’un cri : Voilà donc enfin la bataille !
et l’Empereur le plus impatient de tous, ordonna le déploiement de ses colonnes. Mais au premier coup d’oeil que lui et le général ennemi jetèrent l’un sur l’autre, ils s’aperçurent : lui qu’il n’avait en face de lui qu’une avant-garde et Pahlen qu’une armée entière s’apprêtait à le combatttre. Le Russe, à cet aspect recula mais sans perdre contenance. Ses douze canons, ses 4 000 fantassins, ses 2 000 chevaux, il les couvrit de Mormant d’une nuée de tirailleurs et se mettant en retraite il ploya en carrés ses bataillons.
De son côté l’Empereur mécontent de n’avoir atteint qu’un si faible corps, voulut du moins s’en saisir. Il fit pousser de front par le général Gérard, déborda ses flancs lui enleva ses tirailleurs et le voyant vers Grand-Puits, près de lui échapper, il appela Drouot avec 36 pièces de sa garde.
On vit alors, avec ce même général, ces mêmes canons, qui , l’avant-veille à 32 lieues de là, enfonçaient l’infanterie Prussienne sur la route de Châlons, transportés comme par enchantement sur celle de Troyes accourir au grand trot et y foudroyer de même l’infanterie Russe !
En vain, Pahlen implora le secours de Hardegg et des Bavarois et Autrichiens qui de Nangis voyaient sa détresse. On l’abandonna ! Ses carrés, que sa cavalerie rompue par la nôtre dévouvrit, ébranlés, criblés de mitraille, furent chargés à leur tour,Valmy, Milhaud et Subervie les achevèrent. Un seul bataillon tenta de s’échapper : il se jeta dans le marais d’Ancoeur mais là enveloppé par les Dragons de Treilhard, il rendit les armes... »
Depuis Grand-Puits est devenu une énorme raffinerie Total, ce qui est bien pratique pour faire le gas-oil le dimanche matin...
Adolphe Thiers a sur cet épisode des compliments sur le général Gérard : « Supérieur aux autres et à lui-même écrit-il, présent de sa personne à tous les engagements... » On appréciera le style et l’écriture...
Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Ségur continue :
« On laissa derrière soi ces 12 canons, leurs 50 caissons, ces 4 000 prisonniers et poursuivant, l’épée aux reins, Pahlen désespéré que ses escadrons entraînaient, on le culbuta sur Hardegg au travers de Nangis d’où ses colonnes renversées l’une sur l’autre s’échappèrent dans plusieurs directions.
Il était une heure. Déjà 5 lieues de marche en combattant étaient faites, un succès remporté et Nangis ressaisi : Nangis, noeud de 3 routes qui par Montereau, Bray et Nogent convergent sur Troyes et traversent la Seine. De ce sommet, Napoléon s’informa, il considéra ces trois directions et son choix fut fait à l’instant même. Wittgenstein et ses Russes reculaient par Nogent, Wrède et ses Bavarois sur Bray ; l’Empereur se contenta de pousser sur ces directions Oudinot et Macdonald, prévoyant que sans équipage de pont, un plus grand effort de ce côté serait inutile.
Mais cet effort, à Montereau le favoriserait : la proximité de cette ville, les deux abords de ces ponts que domine le plateau élevé de Surville qui commande la Seine et l’Yonne...
En conséquence, l’Empereur pousse aussitôt de Nangis par Villeneuve et Salins, Victor, Gérard et 11 000 hommes. En même temps, de Melun par le Châtelet, Panfou et Valence, Pajol ; Pacthod et 6 000 hommes s’avançant, occuperont l’avant-garde Wurtembergeoise. Quant à lui, avec Ney et 10 000 hommes que la fatigue de 35 lieues de marche consécutive retient dans Nangis, il s’y tiendra prêt à suivre Victor et s’il le faut à le soutenir...
Thiers, tome XVII, est plus précis :
« En cheminant sur Villeneuve, le maréchal Victor, toujours précédé par les divisions Dufour et Hamelinaye que conduisait Gérard, rencontra un peu au-delà de Valjouan la division bavaroise Lamotte qui cherchait à s’enfuir et qui avait peu de cavalerie à opposer à la nôtre. Elle était en travers de la grande route, la gauche fortement établie au village de Villeneuve, la droite déployée dans une petite plaine entourée de bois. le général Gérard, présent de sa personne à tous les engagements, se porta sur Villeneuve avec un bataillon du 86°, l'enleva à la baïonette et ôta ainsi à la division Lamotte l'appui de ce village. Dès lors elle fut obligée de se retirer à travers la petite plaine qu'elle avait derrière elle popur chercher asile dans le bois.
C'était pour nos troupes à cheval le moment de charger. Le général Lhéritier, commandant une partie des Dragons de Milhaud, se trouvait là et s'il eût profité de la circonstance c'en était fait de la division Lamotte. Nos soldats, toujours intelligents, appellaient à grands cris la cavalerie, mais soit que la général Lhéritier attendit les ordres du maréchal Victor,
soit qu'il n'eût point aperçu cette favorable occasion, il resta immobile et l'infanterie Bavaroise put traverser impunément le terrain découvert qu'elle avait à franchir.
Heureusement le général Gérard, guidé par un paysan, avait suivi la lisière des bois et déboucha soudainement sur le flanc de la division Lamotte qui se retirait en carré. Il attaqua ces carrés à la baïonnette, en rompit plusieurs et fut secondé très à propos par le général Bordesoulle qui voyant l'immobilité du reste de la cavalerie, fondit sur l'ennemi avec 300 jeunes cuirassiers arrivant à peine du dépôt de Versailles. ces braves débutants, avec une ardeur et une férocité, assez fréquentes chez les jeunes soldats, s'acharnèrent sur les Bavarois rompus et en percèrent un grand nombre de leurs sabres.
On enleva ainsi 1 500 hommes à cette division qu'on auarait pu prendre toute entière.
On marcha ensuite sur Salins, où le maréchal Victor s'arrêta pour coucher, bien qu'il eût reçu l'ordre de courir à Montereau... "
« On laissa derrière soi ces 12 canons, leurs 50 caissons, ces 4 000 prisonniers et poursuivant, l’épée aux reins, Pahlen désespéré que ses escadrons entraînaient, on le culbuta sur Hardegg au travers de Nangis d’où ses colonnes renversées l’une sur l’autre s’échappèrent dans plusieurs directions.
Il était une heure. Déjà 5 lieues de marche en combattant étaient faites, un succès remporté et Nangis ressaisi : Nangis, noeud de 3 routes qui par Montereau, Bray et Nogent convergent sur Troyes et traversent la Seine. De ce sommet, Napoléon s’informa, il considéra ces trois directions et son choix fut fait à l’instant même. Wittgenstein et ses Russes reculaient par Nogent, Wrède et ses Bavarois sur Bray ; l’Empereur se contenta de pousser sur ces directions Oudinot et Macdonald, prévoyant que sans équipage de pont, un plus grand effort de ce côté serait inutile.
Mais cet effort, à Montereau le favoriserait : la proximité de cette ville, les deux abords de ces ponts que domine le plateau élevé de Surville qui commande la Seine et l’Yonne...
En conséquence, l’Empereur pousse aussitôt de Nangis par Villeneuve et Salins, Victor, Gérard et 11 000 hommes. En même temps, de Melun par le Châtelet, Panfou et Valence, Pajol ; Pacthod et 6 000 hommes s’avançant, occuperont l’avant-garde Wurtembergeoise. Quant à lui, avec Ney et 10 000 hommes que la fatigue de 35 lieues de marche consécutive retient dans Nangis, il s’y tiendra prêt à suivre Victor et s’il le faut à le soutenir...
Thiers, tome XVII, est plus précis :
« En cheminant sur Villeneuve, le maréchal Victor, toujours précédé par les divisions Dufour et Hamelinaye que conduisait Gérard, rencontra un peu au-delà de Valjouan la division bavaroise Lamotte qui cherchait à s’enfuir et qui avait peu de cavalerie à opposer à la nôtre. Elle était en travers de la grande route, la gauche fortement établie au village de Villeneuve, la droite déployée dans une petite plaine entourée de bois. le général Gérard, présent de sa personne à tous les engagements, se porta sur Villeneuve avec un bataillon du 86°, l'enleva à la baïonette et ôta ainsi à la division Lamotte l'appui de ce village. Dès lors elle fut obligée de se retirer à travers la petite plaine qu'elle avait derrière elle popur chercher asile dans le bois.
C'était pour nos troupes à cheval le moment de charger. Le général Lhéritier, commandant une partie des Dragons de Milhaud, se trouvait là et s'il eût profité de la circonstance c'en était fait de la division Lamotte. Nos soldats, toujours intelligents, appellaient à grands cris la cavalerie, mais soit que la général Lhéritier attendit les ordres du maréchal Victor,
soit qu'il n'eût point aperçu cette favorable occasion, il resta immobile et l'infanterie Bavaroise put traverser impunément le terrain découvert qu'elle avait à franchir.
Heureusement le général Gérard, guidé par un paysan, avait suivi la lisière des bois et déboucha soudainement sur le flanc de la division Lamotte qui se retirait en carré. Il attaqua ces carrés à la baïonnette, en rompit plusieurs et fut secondé très à propos par le général Bordesoulle qui voyant l'immobilité du reste de la cavalerie, fondit sur l'ennemi avec 300 jeunes cuirassiers arrivant à peine du dépôt de Versailles. ces braves débutants, avec une ardeur et une férocité, assez fréquentes chez les jeunes soldats, s'acharnèrent sur les Bavarois rompus et en percèrent un grand nombre de leurs sabres.
On enleva ainsi 1 500 hommes à cette division qu'on auarait pu prendre toute entière.
On marcha ensuite sur Salins, où le maréchal Victor s'arrêta pour coucher, bien qu'il eût reçu l'ordre de courir à Montereau... "
Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Il fut beaucoup reproché au Feld-maréchal-lieutenant comte Antoine Hardegg, et notamment sa passivité à Mormant. Afin de se dédouaner, ce dernier, dans sa relation des combats de Nangis et Valjouan nous dit "A 8 heures du matin, le comte Wittgenstein me fit savoir que le comte Pahlen était attaqué par des forces supérieures à Mormant, et que j'allais avoir à les receuillir. Quelques instants après la réception de cette nouvelle, je vis arriver cette avant-garde. la cavalerie française la talonnait si vivement que j'eus à peine le temps d'établir mes troupes sur les hauteurs près de la route de Nangis à Donnemarie".En vain, Pahlen implora le secours de Hardegg et des Bavarois et Autrichiens qui de Nangis voyaient sa détresse
En fait, c'est à 9H30 qu'il prend position mollement, et qu'il ne prend aucune précaution face à la déroute de Pahlen. Le major Prince Taxis, dans son journal, est plus explicite : "A 3 heures du matin, Napoléon pousse sa cavalerie de Guignes sur Mormant, y surprend complétement l'avant-garde du VIème corps et la division légére du comte Antoine Hardegg (du Vème corps), cantonnés à gauche de la route en arrière et qui se gardait sommairement, se croyant couverte en avant par Pahlen. Cette division est entrainée par la déroute de l'avant-garde du VIème corps".
L'affaire de Mormant allait coûter 2.114 hommes et 10 canons à Pahlen. Wittgenstein dans son rapport à Schwazenberg n'en minimisa pas moins la portée de ce combat en précisant :"L'attaque faite par l'ennemi se borne à l'exécution d'une simple reconnaissance offensive".

Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Il est intéressant de reproduire le rapport que fit le général Bordesoulle au Maréchal Victor, en ce qu'il dépeint la férocité des combats de Valjouan :fut secondé très à propos par le général Bordesoulle qui voyant l'immobilité du reste de la cavalerie, fondit sur l'ennemi avec 300 jeunes cuirassiers arrivant à peine du dépôt de Versailles. ces braves débutants, avec une ardeur et une férocité, assez fréquentes chez les jeunes soldats, s'acharnèrent sur les Bavarois rompus et en percèrent un grand nombre de leurs sabres.
"Cette cavalerie (les uhlans de Schwarzenberg et les hussards de Joseph) me voyant arriver, a repassé sur le côté gauche de la route, où elle a formé cinq escadrons en ligne. Mes cuirassiers, la plus grande partie recrues de 15 jours, ont franchi la route et sont tombés sur cette ligne avec une intrépidité qui honorerait de vieilles troupes, l'ont culbutée dans le bois auquel elle était adossée, et en ont fait un massacre. plus de 300 ont été sabrés et sont restés dans le bois, morts ou mourants, sans compter ceux qui ont emporté des coups de sabre. On a fait un prisonnier (un lieutenant des ulhans de Schwarzenberg), et encore n'ai-je pu empêcher qu'il soit bien sabré : ces jeunes gens les tuaient sans miséricorde. Comme c'était la première fois qu'ils voyaient l'ennemi, je les ai laissé faire".

Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Les attitudes de Victor et de MacDonald sont assez incompréhensibles ce soir là :On enleva ainsi 1 500 hommes à cette division qu'on auarait pu prendre toute entière.
On marcha ensuite sur Salins, où le maréchal Victor s'arrêta pour coucher, bien qu'il eût reçu l'ordre de courir à Montereau... "
. Victor qui ordonne à Gérard, de revenir vers lui à Montigny-Lencoup, alors que Gérard commençait à entamer les carrés bavarois de La Motte, dos au fleuve. Victor se contenta d'envoyer sa cavalerie et les dragons de Lhéritier à Salins, afin de se joindre à Oudinot dans la perspective d'entamer la position de Donnemarie, dans laquelle il n'y avait d'ores et déjà plus personne,
. MacDonald qui, apercevant la ligne de feux en arrière de Donnemarie, avait renoncé à y envoyer son avant-garde, et avait fait prendre ses positions à ses troupes à l'embranchement des routes de Nangis, Bray, Montereau à hauteur de Villeneuve-les-Bordes. Milhaud, faute d'instructions de MacDonald rebroussa jusqu'à Salins également.
Dans la nuit du 17 au 18, du fait de ces erreurs de commandement (et aussi de la fatigue des hommes et des chevaux), l'ensemble des troupes Austro-Bavaroises était repassée à Bray.

Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
En parcourant les pages de ces épisodes glorieux, j'ai trouvé deux Hardegg : Antoine et Ignace,
mais aussi deux Gérard...
Le général Maurice Etienne Gérard que nous retrouverons l'an prochain à Ligny, le futur maréchal,
et le Chef de bataillon François Gérard, adjoint à l'état-major du général qui attaque Mormant et emporte le village à la tête du 32° de Ligne. Il sera colonel en 1815.
Tous deux grandes z'oreilles de Lorraine...
C'est peu de dire que les attitudes de Victor et de Macdonald sont incompréhensibles y compris celle d' Oudinot...
Victor couche au château de Trudaines à Salins avec Gérard et Bordesoulle et Macdonald à Valjouan.
Le commandant Lachouque dit que " L' infatigable Victor est très fatigué "...
S'il est un jeune écrivain qui n'a pas froid aux yeux, c'est Jacques Le Coustumier. Voyez, dans la néanmoins excellente biographie " Le Maréchal Victor ", à la page 241, parlant du secrétaire particulier le l' Empereur, il ose : " l'aigre Fain "
mais aussi deux Gérard...
Le général Maurice Etienne Gérard que nous retrouverons l'an prochain à Ligny, le futur maréchal,
et le Chef de bataillon François Gérard, adjoint à l'état-major du général qui attaque Mormant et emporte le village à la tête du 32° de Ligne. Il sera colonel en 1815.
Tous deux grandes z'oreilles de Lorraine...
C'est peu de dire que les attitudes de Victor et de Macdonald sont incompréhensibles y compris celle d' Oudinot...
Victor couche au château de Trudaines à Salins avec Gérard et Bordesoulle et Macdonald à Valjouan.
Le commandant Lachouque dit que " L' infatigable Victor est très fatigué "...
S'il est un jeune écrivain qui n'a pas froid aux yeux, c'est Jacques Le Coustumier. Voyez, dans la néanmoins excellente biographie " Le Maréchal Victor ", à la page 241, parlant du secrétaire particulier le l' Empereur, il ose : " l'aigre Fain "
Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Il aurait pu oser 'l'aigle Fain', ce qui nous aurait ramené à la Bretagne.parlant du secrétaire particulier le l' Empereur, il ose : " l'aigre Fain
OK, la porte est ouverte, je la ferme de l'extérieur. :Ane:
Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Tiens, une bonne du Cdt Lachouque :
Napoléon approche de Nangis, escorté par ses escadrons, quand au milieu de la route, un Chasseur du 2° refait son pansement à la jambe :
- Eh bien tu ne me vois pas ?
- Oh ! La route est à tout le monde !
- Que veux-tu mauvaise tête ! Tu as la croix, ton fusil, le bidon plein, du Russe et du Kaiserlick à gogo... Tu vois ton Empereur tous les jours et t'es pas content ?
- Le bidon sonne creux comme mes tripes et avec les 5 sous que tu nous donnes on fait pas bombance !!
- Crois-tu que mes affaires vont mieux ?
- Pour ça non ! On est dans la merde !
Napoléon approche de Nangis, escorté par ses escadrons, quand au milieu de la route, un Chasseur du 2° refait son pansement à la jambe :
- Eh bien tu ne me vois pas ?
- Oh ! La route est à tout le monde !
- Que veux-tu mauvaise tête ! Tu as la croix, ton fusil, le bidon plein, du Russe et du Kaiserlick à gogo... Tu vois ton Empereur tous les jours et t'es pas content ?
- Le bidon sonne creux comme mes tripes et avec les 5 sous que tu nous donnes on fait pas bombance !!
- Crois-tu que mes affaires vont mieux ?
- Pour ça non ! On est dans la merde !
Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau


Voici une vue peu engageante de la ferme forteresse Saint Martin les murs, les meurtrières, l'ennemi embusqué et la couverture d'artillerie; les tirailleurs dans la pente vers Surville retranchée avec l'artillerie Et les tirs depuis Courbeton et St Maurice sur le flanc gauche des Français.Bien sûr cette vue n'est qu'un ex. car plus au nord Villaron, Plat Buisson ,les Courreaux, le Dragon Bleu, la cavalerie...et 17 ou 18.000 Wurtembergeois sont térrésdont les fuyards de Nangis Mormant regroupés .
Alors le 17 au soir ,était ce jouable avec 7 ou 8000 épuisés?
Bonsoir voltigeur.
Re: CAMPAGNE DE FRANCE : Mormant et Montereau
Cette biographie du Maréchal Victor est mon livre de chevet.
Non seulement on y trouve tout L'Empire mais aussi les débuts Révolution, Directoire, Consulat et jusqu'aux Restaurations car ce maréchal était au service de son pays près de 50 ans !
De Tambour à Grenoble... jusqu'au Ministère...
Et le style est incomparable, c'est concis, précis, au scalpel, truffé de trouvailles, comme page 237 :
" Milhaud rafraîchit ses chevaux à Aubepierre "...
En une demi ligne, l' auteur nous met en situation, quand Max Gallo nous fatiguerait en 3 lourds paragraphes.
Dans cette phrase on sent toute l'importance de l'arrêt, l'eau essentielle de l'abreuvoir, on voit les naseaux écumants, on entend les bruits de fers sur le pavé, on perçoit l'inquiétude de Milhaud, ancien Conventionnel qui chargera le dernier à Waterloo l'an prochain...
6 mots et l'imaginaire galope..
Le choix des verbes, des adjectifs tout au long de ce livre est une véritable leçon ! Des 400 pages, chaque mot compte
Non seulement on y trouve tout L'Empire mais aussi les débuts Révolution, Directoire, Consulat et jusqu'aux Restaurations car ce maréchal était au service de son pays près de 50 ans !
De Tambour à Grenoble... jusqu'au Ministère...
Et le style est incomparable, c'est concis, précis, au scalpel, truffé de trouvailles, comme page 237 :
" Milhaud rafraîchit ses chevaux à Aubepierre "...
En une demi ligne, l' auteur nous met en situation, quand Max Gallo nous fatiguerait en 3 lourds paragraphes.
Dans cette phrase on sent toute l'importance de l'arrêt, l'eau essentielle de l'abreuvoir, on voit les naseaux écumants, on entend les bruits de fers sur le pavé, on perçoit l'inquiétude de Milhaud, ancien Conventionnel qui chargera le dernier à Waterloo l'an prochain...
6 mots et l'imaginaire galope..
Le choix des verbes, des adjectifs tout au long de ce livre est une véritable leçon ! Des 400 pages, chaque mot compte
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 0 Réponses
- 358 Vues
-
Dernier message par G.PEYRUSSE
-
- 3 Réponses
- 607 Vues
-
Dernier message par Maria Kel
-
- 6 Réponses
- 1066 Vues
-
Dernier message par le sabreur
-
- 0 Réponses
- 1203 Vues
-
Dernier message par Eric LM
-
- 3 Réponses
- 642 Vues
-
Dernier message par Cyril Drouet