Ouest France - 2 avril 2021
« L’empereur Napoléon Ier vu par François-René de Chateaubriand » - Par J.-J. Guillou (Finistère)
« Au moment de commémorer les 200 ans de la mort de Napoléon Ier, les opinions sont partagées. Les uns veulent rappeler l’héritage qu’il nous a légué, la gloire que la France lui doit, les autres n’oublient pas combien lui a coûté cette « illustration » (« trois millions de nos soldats »). Les historiens nous rappellent à bon droit, qu’il nous faut juger le personnage dans son contexte historique. Reportons-nous donc au témoignage d’un contemporain, d’un homme qui le connaissait bien : Chateaubriand. Relisons les pages consacrées au personnage dans Mémoires d’outre-tombe, livre 24, chapitres 5, 6, 7. Chateaubriand n’oublie pas la part d’héritage qu’il juge importante : « des écoles, une administration forte etc. ». Mais il sait aussi que Napoléon avait le sens de la propagande, qu’il était occupé à dresser sa propre statue. « Rien ne se publiait, livres et journaux, que par l’ordre du maître… Ses préfets renvoyaient des divers départements les congratulations, les félicitations telles que les autorités de Paris les avaient dictées ». »
« L’empereur Napoléon Ier vu par François-René de Chateaubriand » - Par J.-J. Guillou (Finistère)
« Au moment de commémorer les 200 ans de la mort de Napoléon Ier, les opinions sont partagées. Les uns veulent rappeler l’héritage qu’il nous a légué, la gloire que la France lui doit, les autres n’oublient pas combien lui a coûté cette « illustration » (« trois millions de nos soldats »). Les historiens nous rappellent à bon droit, qu’il nous faut juger le personnage dans son contexte historique. Reportons-nous donc au témoignage d’un contemporain, d’un homme qui le connaissait bien : Chateaubriand. Relisons les pages consacrées au personnage dans Mémoires d’outre-tombe, livre 24, chapitres 5, 6, 7. Chateaubriand n’oublie pas la part d’héritage qu’il juge importante : « des écoles, une administration forte etc. ». Mais il sait aussi que Napoléon avait le sens de la propagande, qu’il était occupé à dresser sa propre statue. « Rien ne se publiait, livres et journaux, que par l’ordre du maître… Ses préfets renvoyaient des divers départements les congratulations, les félicitations telles que les autorités de Paris les avaient dictées ». »