Cyril Drouet a écrit : ↑22 juil. 2018, 03:26
Dans un autre forum, Bruno Roy-Henry, mettant en parallèle la cérémonie du 2 avril 1861 et le retour des cendres de l’Aiglon le 15 décembre 1940, écrit ceci :
« nous savons qu'ils étaient au moins 20 gardes républicains pour porter le cercueil de Napoléon II (800 kg) en 1940. »
"Dans son numéro 5102, du 21 décembre 1940, le journal L'Illustration a relaté cet événement dont nous vous livrons quelques extraits:
[…]
Vingt-quatre hommes furent nécessaires pour hisser le pesant cercueil sur un affût d’artillerie remorqué par un tracteur."
« Confirmation : 20 soldats allemands et 20 gardes républicains. Le récit de Joker emprunte à la relation d'André Castelot de la cérémonie dans son livre sur l'Aiglon... »
Là encore (comme d’habitude…), beaucoup de certitudes poudrées d’imprécisions.
Essayons d’y voir plus clair.
A son arrivée à Paris, la nuit du 14 au 15 décembre 1940, le cercueil de l’Aiglon fut transporté en trois occasions :
1°A la gare de l’Est, quand les Allemands le sortirent du train pour le placer sur une prolonge d’artillerie.
2° Devant les Invalides, quand les Allemands descendirent le cercueil de la prolonge pour le placer sur un brancard.
3° Aux Invalides, quand les gardes républicains le déplacèrent de la grille au maître-hôtel.
Commençons par la gare de l’Est.
Le lieutenant colonel i G. Dr. Spiegel avait ainsi prévu l’affaire :
« Le 15 décembre 1940, 0 h 05 une compagnie du 14./IR 81 sera présente devant la gare de l’est pour la réception du cercueil. Il y aura également un affût d’artillerie anti-aérienne. Au même moment, le cercueil sera transféré du wagon sur l’affût par 16 soldats de cette compagnie, sous les ordres d’un officier et attaché sur cet affût. »
(Document tiré du site suivant :
http://www.histoire-empire.org/articles ... n_a_vienne)
Le Petit Parisien, dans son numéro du 15, écrivait ceci :
« Alors s’avancent les dix huit soldats qui vont, sur leurs épaules, porter le lourd cercueil. »
Le Matin, à la même date :
« Vingt porteurs […] pénétrèrent [dans « le fourgon mortuaire »]. Le cercueil placé sur des rouleaux fut conduit à bras jusqu’à un affût de canon drapé de noir » (Le matin 15)
A quoi, on peut rappeler le passage de l’Illustration du 21 décembre :
« Minuit allait sonner. Vingt-quatre hommes furent nécessaires pour hisser le pesant cercueil sur un affût d’artillerie remorqué par un tracteur. »
Pourtant, à voir cette photographie, le nombre de porteurs parait moindre : 12 ?