Malheureusement, cette dernière phrase résume votre positionnement ; vous n’avez que faire de la pertinence. C’est dommage, cela peut être utile lorsque l’on prétend cheminer vers la vérité.Bruno Roy-Henry a écrit :Quelque soit d'ailleurs la pertinence des remarques des Glandu, des Dupont, des Bitru et autres... Ils n'ont pas eu le masque en main et ce ne sont pas des experts !

Mais bon… puisque vous persistez à confondre un communiqué imprécis avec une publication scientifique digne de ce nom…

Au risque de me répéter… Le communiqué du professeur Lucotte dont vous êtes le héraut ne conclut à la présence de l'ADN de Napoléon dans les poils du duvet du masque RUSI qu’au terme de cinq étapes :
1/ Programme de reconnaissance du visage ayant montré des similitudes frappantes « avec ce qui devait être le visage de Napoléon à sa mort »,
2/ Comparaison avec le croquis de Marchand,
3/ Analyse du plâtre,
4/ Présence de poils humains, de duvet,
5/ Découverte dans l'ADN de ces bulbes de « cheveu » de la mutation 16184C>T.
De ces cinq points découle la conclusion. Je cite le communiqué :
« Le masque RUSI est bien -pour toutes les raisons sus-exposées- le seul masque mortuaire connu actuellement de Napoléon... »
« Pour toutes les raisons sus-exposées... » Je ne l'invente pas, c'est le professeur Lucotte qui l'écrit. Vous conviendrez donc, je pense, que si certains de ces points sont contestables, la démonstration et sa conclusion ne sont plus du tout aussi évidentes.
L’ADN n’est pas la panacée universelle. C’est un outil parmi les autres. Plus fiable certes, pour peu que l'on respecte certaines règles. Mais pas absolu. L'analyse ADN fait ici partie d'une démonstration plus vaste, dont certains éléments sont contestés. L'éventuelle présence de la mutation 16184C>T dans l’ADN mitochondrial ne peut prouver à elle toute seule l'identité de la dépouille. Le seul résultat de l'étude ADN évoquée dans ce communiqué, pour peu qu'elle ait été effectuée dans les règles de l'art, ne permet pas d'identifier un individu. Au mieux, un groupe d'individus.
L’ADN, comme tout outil scientifique, a des limites…
A ces problèmes de contamination s’ajoute une autre difficulté : tenter d’établir un profil génétique à partir d’un ADN en faible quantité, dégradé ou mélangé retrouvé sur une scène de crime comporte une marge d’erreur. Et risque d’incriminer une personne dont le profil correspond à celui de la trace, à quelques discordances près.
Ce risque est d’autant plus élevé si seul de l’ADN mitochondrial a pu être prélevé sur la scène de crime. En opposition à l’ADN nucléaire présent dans le noyau de la cellule, il se situe dans la périphérie. L’ADN mitochondrial, transmis par la mère, peut être partagé par beaucoup d’individus. “Environ 7% de la population ‘caucasienne’ [d’origine européenne] a le même mitotype”, souligne Marie-Gaëlle Le Pajolec.
L'identification Lucottienne de l'ADN de Napoléon sur le Rusi Mask est donc intimement liée à l' « étude sur photographies du masque RUSI par un programme de reconnaissance du visage a montré des similitudes frappantes (et insoupçonnées jusqu'ici) avec ce qui devait être le visage de Napoléon à sa mort » et au « profil gauche du visage de Napoléon sur son lit de mort dessiné (inédit) par le serviteur Marchand ».“En Corse, où l’endogamie est fréquente par exemple, des profils ADN peuvent correspondre à plusieurs individus, surtout quand les ADN sont partiels”, abonde l’avocat Patrice Reviron. Dans un des dossiers qu’il a eu à représenter, l’affaire Federici, “sur un profil génétique avec une dizaine d’allèles, 14 personnes enregistrées au Fnaeg pouvaient correspondre, à un allèle près. Toutes ont finalement été écartées par l’expert.”
Toute la fiabilité de cette étude est donc basée sur un conditionnel et un croquis. Toute la rigueur du test ADN s'envole avec cette seule comparaison avec un unique croquis, qui plus est, ne prenant en compte que le profil.
