Tardieu (Halte de l'armée française à Syène, 2 février 1799) :
... les graffitis napoléoniens, s'ils ne sont pas une invention des hommes et des soldats de l'Empereur (un simple visite à Pompei suffit pour s'en convaincre), qu'ils soient réels ou illustrés, d'époque ou plus récents, sont légion.
Un graffiti amusant au fort de Pharos, à Alexandrie :
« Bonaparte est une vache »
Bonaparte, je ne sais pas, mais une chose est sûre, Napoleon est un Vache ; Napoleon Alexander Vache.
Né le 12 juillet 1858 à Brooklyn et décédé le 2 décembre 1929 à Reading, Pennsylvanie, il est le fils de... Washington Lafayette Vache.
Et le neveu de Napoleon Charles Vache(1819-1878) :
Napoleon Charles et Washington Lafayette ont pour père Francis Achille Vache.
Français né en 1787, il a immigré aux États-Unis vers 1810, dans des circonstances douteuses. La légende familiale raconte qu'il a sauté du navire (il n'apparait sur aucune liste de passagers et aucune date d'entrée aux États-Unis n'a été depuis trouvée) et a été retrouvé sur le rivage par Juliana Frank, sa future épouse (et future mère de Napoleon Charles et Washington Lafayette). Il aurait peut-être fui la France suite à un conflit ou un duel mais cela n'a pas été prouvé. Et s'il a fui la conscription, il n'en a pas gardé rancune envers Napoléon.
Un graffiti amusant au fort de Pharos, à Alexandrie :
« Bonaparte est une vache »
La pyramide de Cheops n'a pas échappé à la gravure intempestive. Parmi les vandales : Mercator, Ferdinand de Lesseps, le futur roi Victor-Emmanuel III, Anatole France, le futur Edouard VIII et le futur Farouk Ier.
La revue Images, n°803- 28 janvier 1945 a écrit :Un jour de 1935, Sa Majesté Farouk 1er, roi d’Égypte, encore Prince du Saïd, ayant fait l'ascension de la Grande Pyramide, fut frappé par l'intérêt documentaire qu'offrent les innombrables inscriptions qui tapissent le sommet du monument, et chargea M. Georges Goyon de les relever.
(...)
En 1638, 1639 et 1641, voici les trois premiers noms anglais : Swanley, Burrough et Smith dont les inscriptions correspondent à l'apparition du commerce anglais en Égypte. Mais il faut attendre l'Expédition d'Égypte (1798- 1801) pour se trouver devant un nombre toujours croissant de graffiti dont le sentimental : O, CharLotte ! d'un maréchal des logis, et le nom de Jomard, le célèbre ingénieur-géographe. membre de l'Institut d'Égypte qui venait à peine d'être créé. Un vers de Delille : “Leur masse indestructible a fatigué le tems” (sic), fut gravé par un soldat de Bonaparte. Le comte de Marcellus, qui, en Grèce, avait découvert deux mois plus tôt la Vénus de Milo, a laissé en 1820 une belle inscription sur la pyramide, ainsi que l'officier polonais Bystrzonowski (prononcez comme ça s'écrit) qui collabora à la réorganisation de l'armée égyptienne de Mohamed-Ali. (...)
Une inscription mutilée: (16) Nivose, N.B., située à mi-chemin de l'arête N.-E. de la pyramide, désigne Napoléon Bonaparte, et a été probablement gravée par Kléber. À noter une autre inscription apocryphe et récente au nom de Bonaparte qui ne fit jamais l'ascension de la pyramide, et des dessins, dont un obscène, et un autre représentant une montgolfière portant le millésime de 1798, ce qui indique qu'elle est l'œuvre de soldats aérostiers de l'Expédition. Le nom de Chateaubriand, gravé par un ami, a disparu : des voyageurs irrespectueux ou ignorants ont souvent effacé d'anciennes inscriptions à peine visibles mais illustres, pour y substituer leur nom obscur ! (...)
La pyramide de Cheops n'a pas échappé à la gravure intempestive. Parmi les vandales : Mercator, Ferdinand de Lesseps, le futur roi Victor-Emmanuel III, Anatole France, le futur Edouard VIII et le futur Farouk Ier.
La revue Images, n°803- 28 janvier 1945 a écrit :Mais il faut attendre l'Expédition d'Égypte (1798- 1801) pour se trouver devant un nombre toujours croissant de graffiti dont le sentimental : O, CharLotte !
Deux remarques.
Le "O Charlotte !" n'est pas, si je ne m'abuse, un graffiti de la Grande Pyramide mais d'Edfou.
De plus, il me semble que le premier (et le seul ?) à avoir noté cette inscription est Maxime du Camp qui rapporte cette observation dans "Le Nil", ouvrage paru en 1854 suite à son périple entamé cinq ans plus tôt. J'ignore si Maxime du Camp s'est emporté à quelque romantisme ou que l'inscription a ensuite disparu, mais Legrain (Inscriptions françaises en Haute-Egypte), lors de la séance du 16 septembre 1911 à l'Académie des sciences morales et politiques, indiqua (mais peut-être avait-il mal cherché) qu'il avait cherché en vain la mystérieuse Charlotte sur les pierres du temple d'Horus.
J'ai trouvé ces adorables joujous en allant sur Internet. Si le harpiste et le yo-yo sont d'époque napoléonienne, on est moins sûr pour les Mameloucks :)
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