Je pense malgré cette hypothèse que si les troupes françaises avaient conquis le Portugal en rejetant de manière franche les britanniques, non seulement le moral anglais aurait été affecté
Si les troupes françaises avaient conquis le Portugal en rejetant de manière franche les Britanniques, l'option militaire (coûteuse et, dans cette hypothèse, stérile) aurait eu du plomb dans l'aile. Peut-être cela aurait-il ouvert une voie plus diplomatique, allez savoir...
En gardant un foot au Portugal, les Anglais jouaient un rôle militaire non-négligeable en pourrissant la situation impériale dans la péninsule et en aspirant un nombre de régiments français conséquent.
En réalité, lors de la deuxième invasion du Portugal (février à mai 1809), Soult et ses troupes ont surtout été vaincus par le manque d'approvisionnement et les maladies...
Les trois invasions françaises du Portugal ont mis en lumière l'extension critique des lignes qu'elles généraient et, par conséquent, l'isolement qu'elles induisaient. Les communications, le ravitaillement en vivres comme en munitions, les renforts, tout devenait extrêmement compliqué. Les Britanniques n'ont pu que constater qu'il serait difficile à l'Empire d'être dangereux au fin fond du Portugal. La maîtrise des océans rendait Lisbonne bien plus accessible aux Anglais qu'elle ne l'était aux Français. L'investissement humain comme financier en valait dès lors la chandelle, la guerre dans la péninsule usait davantage l'Empire que l'Albion.
Pour étayer son hypothèse, Todorov avance notamment cette lettre de Napoléon à Clarke du 4 juillet 1811 : « Je ne suis point du tout éloigné de faire au mois d'octobre une expédition de 30 000 hommes et de 4 000 chevaux en Irlande, si je suis assuré d'y trouver un parti et si l'Angleterre continue à se dégarnir pour envoyer des troupes en Portugal. »
Au début de son intervention, Michèle Battesti indique que le titre de la conférence, "Napoléon et la mer", peut sembler de prime abord être un oxymore. Et quand on lit ce genre de projet, effectivement, on se dit que Napoléon se berçait d'illusions maritimes.
Ou encore ce passage des Mémoires de Caulaincourt : « Il chercha à me persuader qu'il finirait là [« les affaires d’Espagne] quand il voudrait, mais qu'alors les Anglais l'attaqueraient ailleurs et peut-être même en France. Il en tira la conclusion qu'il valait autant et peut-être mieux qu'ils fussent en Portugal. »
Et pour maintenir les Anglais dans la péninsule, combien de troupes françaises mobilisées et immobilisées ?
Bonjour à tous,
Voici en ouvrage plus ou moins en lien avec ce jour de commémoration du débarquement de Napoléon.
En 2015 est sorti ce livre d'Alain Frerejean aux éditions de la Bisquine, je l'ai présenté très succinctement ici:
Cet ouvrage est...
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Dernier message par le sabreur 01 mars 2016, 10:49
Nom de l’ouvrage : Napoléon et la mer - Un Rêve d'Empire
Auteur(s) : PONSONNET Bruno
Catégorie : Auteurs - Lettre P
Auteur de l’article : L'âne
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Dernier message
posté deux fois, cher l'âne !
S'il s'agit des deux posts concernant les auteurs cela est normal ; en l'occurrence, pour Mr Humbert (Lettre H) et Mr Ponsonnet (Lettre P).
Publié le 24/03/2018
La Semaine dans le Boulonnais
Chaque année, quelques fuites annoncent avec un peu d’avance le prochain thème du jardin éphémère de Boulogne-sur-Mer. Aussi, l’an passé, nous avions pu vous dévoiler, avec un petit mois d’avance, le...
Dernier message
Notre Empereur aurait pulvérisé Dark Vador à coup de canon laser. Les Jedi ne font pas le poids face à lui.
Nom de l’ouvrage : Napoléon en mer : un feu roulant de questions
Auteur(s) : FRÈREJEAN Alain
Categorie : Auteurs - Lettre F
Auteur de l’article : L'âne