A ces mots bien dans l’esprit de Napoléon écrivant de son exil sa légende dorée, il convient de rappeler ces deux lettres :avoir désobéi à mes ordres et, par suite, avoir perdu la flotte (car je lui avais ordonné de ne pas mettre à la voile et de ne pas s'engager avec les anglais)
« Sa Majesté veut éteindre cette circonspection qu'elle reproche à sa marine. Ce système de défensive qui tue l'audace et qui double celle de l'ennemi. Cette audace, elle la veut dans tous ses amiraux, ses capitaines, officiers et marins, et, quelle que soit l'issue, elle promet sa considération et ses grâce à ceux qui sauront la porter à l'excès, ne pas hésiter à attquer des forces supérieures ou égales même, et avoir avec elle des combats d'extermination, voilà ce que veut Sa Majesté, elle compte pour rien la perte de ses vaisseaux, si elle les perd avec gloire ; elle ne veut plus que ses escadres soient bloquées par un ennemi inférieur, et s'il se présente de cette manière devant Cadix, elle vous recommande et vous ordonne de ne pas hésiter à l'attaquer. »
(Decrès à Villeneuve, 1er septembre 1805)
« Notre intention est que, partout où vous trouverez l'ennemi en forces inférieures, vous l'attaquiez sans hésiter et ayez avec lui une affaire décisive.
Il ne vous échappera pas que le succès de ces opérations dépend essentiellement de la promptitude de votre départ de Cadix, et nous comptons que vous ne négligerez rien pour l'opérer sans délai; et nous vous recommandons dans cette importante expédition l'audace et la plus grande activité. »
(Napoléon à Villeneuve, 14 septembre 1805)