la seule chose qui me gêne dans cette expliquation du seigle vert , c'est de laisser croire que les hommes de cette époque étaient ignorants des choses de la campagne à ce point or ils sont tous issus du monde rural et connaissent les méfaits de ce genre de consommation abusive .
Certes, mais en ces circontances, on ne choisit pas. On mange et on fait manger ce qu'il y a !
Les hommes se sont nourris et ont alimentés leurs chevaux d'aliments "inadaptés" et cela en toute connaissance de cause à plusieurs reprise. Cela n'a rien à voir avec leurs connaissances mais est lié aux ressources disponibles.
Je rejoins en cela Olivier:
Tout a été dit sur le contexte de cet été de campagne et les troupes n'ont sans doute pu que "faire avec"...
L'accoutumance alimentaire d'un cheval ne se fait pas comme cela. Si elle est partiellement envisageable, cela ne peut se faire que progressivement. Un changement d'alimentation radical sera morbide.
En outre on ne fait pas manger aisément n'importe quoi à un cheval. J'ai connu des chevaux ayant grandi au pré ne mangeant pas de carottes et auquel il a fallu appprendre à en manger; cela va assez vite, certes, mais nous ne sommes pas là non plus dans une base alimentaire, mais dans la friandise.
De façon plus courante, vous ne leur ferez pas manger de foin trop vieux et poussiéreux sans qu'ils aient très faim.
Donc notre cheval de cavalerie, affaibli et amaigri, doit ingurgiter des rations complètes d'aliments inadaptés pendant plusieurs jours. C'est normal que les chevaux tombent alors comme des mouches.
L'origine rurale de nos soldats, n'est en rien gage de connaissance des chevaux. Les chevaux restent un luxe dont très peu d'agriculteurs disposent. Et lorsqu'il y en a, les chevaux restent de la responsabilité d'un homme de confiance dans les fermes. Cela a d'ailleurs perduré jusque dans les années 50 dans les campagnes françaises. Tout le monde n'y pas accès.
Enfn sur les photos postées par la Remonte, je pense que l'on peut se demander si le cavalier sur la photo du centre n'est pas sur un cheval de remonte pris aux Russes ou s'il s'agit d'un cheval anglais métamorphosé par la campagne.