je croyais que les personnes de cette époque étaient en général, assez petites de taille et surtout de poids
Comme dit plus haut le cavalier équipé approche les 100 kilogrammes et dans le guide de l'officier de cavaleie, de mémoire, il est question de 150 kilo porté par un cheval.
On rajoute le harnachement, la selle et tout le reste.
et contrairement à ce qui a été écrit par Dups, 2 ou 3 kilos, ça compte pour créer cet effet de roulis ou tangage. Dès qu'on dépasse les 20 km d'affilée sans desseller (très courant dans les campagnes impériales) répétés plus de 5 jours d'affilée, les première lésions cutanées (nécroses) ou sous-cutanées ("gonfles") apparaissent.
Tangage et roulis provoquent des frottements et donc pas des gonfles ou néccroses. C'est le mouvement du cheval qui les provoque.
Il y a de multiples facteurs là dedans et si un cheval est bien harnaché et convenablement sanglé, il y a peu de risques même sur des kilomètres. Mettre en cause un déséquilibre de quelques kilos lorsque l'on parle d'une masse global avoisinant le quintal qui n'est pas solidaire du cheval est dérisoire. Ne pas desseller ne signifie pas non plus, ne pas contrôler son matériel et la façon dont le matériel est harnaché. Cela prend tout au plus une dizaine de minutes à faire à la halte.
Même avec 500 grammes d'écart (j'avais pourtant pesé) , je l'ai constaté sur un périple de 15 jours.
Lorsque l'on fait de l'équitation sportive, on travaille dans la réparition du poids du corps en finesse (direction du regard ou position des épaules)... mais, là c'est bien autre chose que ce que nous pratiquons.
Rien ne prouve que la blessure du cheval ait résulté de ces "500 grammes". Il suffit que le cheval soit mal sanglé au montoir pour que la selle tourne légèrement en pliant le tapis, ou que les étriers ne soient pas parfaitement ajustés, d'une mauvaise attitude en selle et j'en passe pour trouver une cause plus probable d'une éventuelle blessure.
Le fait que les récits de l'époque s'attardent peu sur les blessures spécifiques provoquées par le mauvais équilibrage du paquetage ne signifie peut-être pas qu'elles étaient peu nombreuses, c'est peut-être même le contraire. Les sources de l'époque sont effectivement très vagues
Il y a nul mystère sur les blessures des chevaux sous l'Empire. Il est clair que les mémorialistes ne s'étendent pas sur ces aspects quoique certains parlent souvent de leurs chevaux (Marbot ou Chevillet, par exemple...) Sinon, je renvoie à de Brack qui parle des blessures au rognon au garrot , ou encore des blessures liées au
frottement de la carabine...cela lié au mauvais arrimage du paquetage qui vient frotter (il cite les boutons de vestes pliées sous le porte-manteau)
Le garrot et le rognon sont d'abord blessés par des selles inadaptées ou un chargement qui porte mal.
La remarque particulièrement pertinente qu'il fait, est que la morphologie des chevaux évolue en campagne. Le matériel ajusté lorsque le cheval est bien nourri, va flotter et prendre du jeu et provoquer des blessures lorsque ce cheval va maigrir et que le squelette va saillir.
En une journée intense, ces modifications et cet allègement sont déjà perceptibles (il suffit de regarder les chevaux de chasse après 4 à 5 heures...)
Pour illustrer mon propos, des chevaux peuvent être blessés avec des selles anglaises et des cavaliers équipés légèrement comme de nos jours, en une ou deux séances d'équitation; ceci est dû soit à du mauvais matériel, soit à du matériel mal ajusté (tapis de selle qui fait un pli ou autre)
La répartition de la charge là-dedans n'entre pas en ligne de compte.
Enfin, le problème du centre de gravité est d'abord lié à la masse globale et la répartition de l'ensemble de la charge, en commençant par celle du cavalier. Le reste joue à la marge et tend à se neutraliser. C'est la répartition inégale de la masse sur la selle qui induit que le chargement porte plus en un point plutôt qu'un autre.
Avec du matériel adapté et bien ajusté, et des cavaliers qui contrôlent régulièrement leur harnachement les risques peuvent être limités.